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Vitruvius; Perrault, Claude [Übers.]
Les Dix Livres D'Architecture De Vitruve: Corrigez Et Tradvits nouvellement en François, avec des Notes & des Figures — Paris, 1673 [Cicognara, 727]

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https://doi.org/10.11588/diglit.1719#0256
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2# VÎT RU VE
C h. XIV. & par quel moyen on les peut rendre belles & durables pour la Peinture. ' [ À
J'ay ramassé dans les sept livres precedens tout ce qui peut contribuer à la perfection des
Edifices , & à les rendre commodes. Je vais expliquer dans le huitième tout ce qui appar-
tient aux eaux, & comment on en peut trouver dans les lieux qui en manquent, comment
il la faut conduire, & par quels sïgnes on peut connoistre û elle est bonne.
couleur de lait, qu'elle le sond aisément dans I'eaù,& qu'elle fert nation des femmes-, Mais il ncditpoirit, comme Vitruve, que ce
à sophistiquer l'Inde. Il parle aussi de la couleur apellée Candidttm sôit une cspece de craye^ il dit feulement que ^Anradare amdidum
atirmlart qui est propre à donner de l'éclat aux peintures de la car- est fait avec la craye & les anneaux de verre du peuple^

LE HUITIE'ME LIVRE
D E V I T RU V A
P R E F A C E,

Ë

TH AL es Mileiïen Pun des sept Sages estimoit quel'eaU cstoit le Principe de toUteS
choses; Heraclite disoit que c'estoit le feu; les Prestres Mages admettoient deux Prin-
cipes le Feu& lEauj Euripide qui avoit esté discîple d'Anaxagorej & que les Athéniens
apelloient le Philosophe du Theatre,s'imaginoit que l'Air & la Terre rendus féconds pat les
piuyes qui tombent du Ciel, a voient engendré & les hommes & tous les animaux qui sont
au monde, &quc tout ce qui a esté ainsî procréé, retourne & se change en ces mesmes prin-
cipes, lorsque le temps les contraint de le dissoudre ; en sorte que ce qui a esté engendré àt
l'air, retourne1 dans l'air ; que rienne périt, mais change seulement sesproprietez dans la *
disTolution , & qu'il les reprend en suite pour estre ce qu'il estoit auparavant» Q
Pythagore, Empedpcle, Epicharmus, &les autres Philosophes Physiciens, ont étably
quatre Principes; Ravoir, l'Air, le Feu, l'Eau & la Terre, desquels toutes les qualitez sont
produites, après qu'ils ont esté liez & mésiez ensemble par le moyen de la figure particuliè-
re qu'ils ont chacun sélon leur différente nature. En effet il se voit que non seulement tout
ce qui naist a esté engendré de ces choses, mais que ce sont elles qui ont la vertu de nourrir,
d'augmenter, & de conserver tout: car les animaux seroient étouffez *par les vapeurs retc- *
nues au dedans, sans la respiration, par laquelle l'air entrant dans le corps, dilate les con-
duits, qui se rcsserrentenîuiteparun mouvement réciproque. Ainil* les esprits qui sont les *
principaux instrumens de l'ame ne pourroient s'engendrer ; & ne seroient pas capables de
soûtenir le corps, & d'entretenir sa vigueur, nyde cuire les alimens,& leur donner la ver- 0
tu de nourrir, s'il n'y avoit en nous une chaleur que la justcsîe du tempérament nous rend
propre & convenable. Tout de mesmc sans la nourriture terrestre qui entretient les
parties de nostre corps, il ne pourroit pas subsister, estant destitué du plus solidede ses
principes; & tous les animaux seroient iecs & privez de sang, s'ils n'a voient point d'hu-
midité.
C'estpourquoy la Providence divine n'a pas voulu que ces principes qui sont absolu-
ment necessaires à tous les hommes, fussent des choses rares & difficiles à avoir , comme
sont les perles, l'or, l'argent & toutes les autres choses dont nostre corps & nostre nature
n'a que faire; mais elle a répandu par tout l'univers & misenlapuissance de tout le monde.,
les choses dont on ne se peut passer dans la vie: car il le corps manque d'elprits,4 l'air qui *

i. Dans l'air. Je traduitsair.si ,CtU rerioncs : Parceque
comme il a déjà esté remarqué, Vitruve entend d'ordinaire l'air
par Cdlim.
i. Par les vapeurs retenues au dedans. Le
texte en cet endroit est diffèrent dans les Exemplaires, quelques-

Animaux comme estant cu'sserens des elprits Vitaux , parceque
cette diltinction d'elprits n'a esté faite parmy les Médecins que
long-temps depuis Vitruve, Hippocrate & Aristote n'ayant
connu qu'un csorit : car cette sùbstance lûbtile , pénétrante &
mobile qui est le principal & le plus commode infiniment dont

uns ont namste corpora fine spiritu reduadanti non pojfmt haberc l'ameseserve dans les fonétions de la vie, n'est icy apellée et
vttam-, les autres ont namque corpora fine Jpiritu redmdantia. prit animal que pour la distirguer de l'elprit subtil ou sùbstancc
j'ay suivy la séconde maniereenostantyî»*, & Mixxnamque cor- aérienne qui est dans les chofes inanimées.
fora, jpiritu redundantia, nonpofsmthaberc vitam,voursignifier 4-.L'air qui est destine' pour' leur rePara-
que les vapeurs du sang dont le poumon s'emplit, doivent estre tion. Cette penfëe toute mal fondée qu'elle est, n'a pas laissë
vùidécs par la respiration. d'estre soûtenue par de grands Philosophes, 8c qu'il ferait plus dif-
5. Les estkits 031 sont les principaux in- ficile d'excusèr que Vitruve :car pour Iuy, comme il ne s'est pas ex-
strumens de l'ame, Je traduits zinûjpiritus animales, n'y pliqué si distinctement qu'eux,sur ce qu'il entend par le terme d'air,
ayant point d'apparence que Vitruve entende parler des esprits on peut croire que fc-n opinion est que l'air n'est rien autre chofe
 
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