A M. FALKENER. ir
leur place dans les temples à côté des grands
poètes.
Votre Ofilds (£) et sa devancière
Bracegirdle la minaudière ,
Pour avoir su dans leurs beaux jours
Réussir au grand art de plaire
Ayant achevé leur carrière ,
S’en furent avec le concours
De votre République entière ,
Sous un grand poêle de velours,
Dans votre église pour toujours,
Loger de superbe manière.
Leur ombre en paraît encor hère ,
Et s’en vante avec les Amours :
Tandis que le divin Molière ,
Bien plus digne d’un tel honneur
A peine obtint le froid bonheur
De dormir dans un cimetière ;
Et que l’aimable le Couvreur,
A qui j’ai fermé la paupière ,
N’a pas eu même la faveur
De deux cierges et d’une bière ,
Et que Monsieur de Laubinière
Porta la nuit par charité
Ce corps autrefois si vanté,
Dans un vieux fiacre empaqueté ,
Vers le bord de notre rivière.
Voyez-vous pas à ce récit
L’Amour irrité qui gémit,
(b) Fameute actrice mariée à un seigneur d’Angleterre.
leur place dans les temples à côté des grands
poètes.
Votre Ofilds (£) et sa devancière
Bracegirdle la minaudière ,
Pour avoir su dans leurs beaux jours
Réussir au grand art de plaire
Ayant achevé leur carrière ,
S’en furent avec le concours
De votre République entière ,
Sous un grand poêle de velours,
Dans votre église pour toujours,
Loger de superbe manière.
Leur ombre en paraît encor hère ,
Et s’en vante avec les Amours :
Tandis que le divin Molière ,
Bien plus digne d’un tel honneur
A peine obtint le froid bonheur
De dormir dans un cimetière ;
Et que l’aimable le Couvreur,
A qui j’ai fermé la paupière ,
N’a pas eu même la faveur
De deux cierges et d’une bière ,
Et que Monsieur de Laubinière
Porta la nuit par charité
Ce corps autrefois si vanté,
Dans un vieux fiacre empaqueté ,
Vers le bord de notre rivière.
Voyez-vous pas à ce récit
L’Amour irrité qui gémit,
(b) Fameute actrice mariée à un seigneur d’Angleterre.