ACTE QUATRIEME. 225
SCENE IL
CATON entre au Sénat avec LUCULLUS,
CRASSUS, FAVONIUS, CLODIUS,
M U R E N A , CESAR, CATULLUS,
MARCELLUS, etc.
CATON en regardant les deux conjurés.
Lucullus, je me trompe, ou ces deux confidens
S’occupent en secret de soins trop importuns.
Le crime est sur leur front, qu’irrite ma présence.
Déjà la trahison marche avec arrogance.
Le Sénat qui la voit cherche à dissimuler.
Le démon de Sylla semble nous aveugler.
L’ame de ce tyran dans le Sénat respire.
CETHEGUS.
Je vous entends aisez, Caton, qu’osez-vous dire?
CATON en s’djjeyant, tandis que les autres prennent place.
Que les dieux du Sénat, les dieux de Scipion,
Qui, contre toi, peut-être, ont inspiré Caton,
Permettent quelquefois les attentats des traîtres;
Qu’ils ont à des tyrans aiservi nos ancêtres ;
Mais qu’ils ne mettront pas en de pareilles mains
La maîtresse du monde et le sort des humains.
J’ose encore ajouter, que son puissant génie,
Qui n’a pu qu’une fois souffrir la tyrannie,
Pourra dans Céthégus, et dans Catilina,
Punir tous les forfaits qu’il permit à Sylla.
CESAR.
Caton, que faites-vous? et quel affreux langage 1
Toujours votre vertu s’explique avec outrage.
Théâtre. Tom. IV. P
SCENE IL
CATON entre au Sénat avec LUCULLUS,
CRASSUS, FAVONIUS, CLODIUS,
M U R E N A , CESAR, CATULLUS,
MARCELLUS, etc.
CATON en regardant les deux conjurés.
Lucullus, je me trompe, ou ces deux confidens
S’occupent en secret de soins trop importuns.
Le crime est sur leur front, qu’irrite ma présence.
Déjà la trahison marche avec arrogance.
Le Sénat qui la voit cherche à dissimuler.
Le démon de Sylla semble nous aveugler.
L’ame de ce tyran dans le Sénat respire.
CETHEGUS.
Je vous entends aisez, Caton, qu’osez-vous dire?
CATON en s’djjeyant, tandis que les autres prennent place.
Que les dieux du Sénat, les dieux de Scipion,
Qui, contre toi, peut-être, ont inspiré Caton,
Permettent quelquefois les attentats des traîtres;
Qu’ils ont à des tyrans aiservi nos ancêtres ;
Mais qu’ils ne mettront pas en de pareilles mains
La maîtresse du monde et le sort des humains.
J’ose encore ajouter, que son puissant génie,
Qui n’a pu qu’une fois souffrir la tyrannie,
Pourra dans Céthégus, et dans Catilina,
Punir tous les forfaits qu’il permit à Sylla.
CESAR.
Caton, que faites-vous? et quel affreux langage 1
Toujours votre vertu s’explique avec outrage.
Théâtre. Tom. IV. P