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iib !
si
!
I D A Μ E.
-
Si
A
Si
Si
Que cette incertitude augmente mes douleurs !
J’ignore à quel excès parviennent nos misères j
l’empereur encore au palais de ses pères
trouvé quelque aille, ou quelque défenseur ;
la reine est tombée aux mains de l’oppresseur ;
l’un et l’autre touche à ion heure fatale.
Hélas ! ce dernier fruit de leur foi conjugale ,
Ce malheureux enfant, à nos soins confié,
Excite encor ma crainte, ainsi que ma pitié.
Mon époux au palais porte un pied téméraire;
Une ombre de respect pour son saint ministère
Peut-être adoucira ces vainqueurs forcenés.
On dit que ces brigands aux meurtres acharnes,
Qui remplissent de sang la terre intimidée ,
Ont d’un dieu cependant conservé quelque idee ;
Qui l’eût cru, dans ces temps de paix et de bonheur,
Qu’un Scythe méprisé serait notre vainqueur?
Voilà ce qui m’alarme, et qui me désespère.
J’ai refusé sa main ; je suis épouse et mère :
Il ne pardonne pas; il se vit outrager,
Et l’univers sait trop s’il aime à se venger.
Etrange destinée, et revers incroyable !
Est-il possible, ô Dieu, que ce peuple innombrable
Sous le glaive du Scythe expire sans combats,
Comme de vils troupeaux que l’on mène au trépas ?
A S S E L I.
Les Coréens, dit-on, raisemblaient une armée;
Mais nous ne savons rien que par la renommée,
Et tout nous abandonne aux mains des destructeurs.
282 L’ORPHELIN DE LA CHINE
A·
PK
É
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I D A Μ E.
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Que cette incertitude augmente mes douleurs !
J’ignore à quel excès parviennent nos misères j
l’empereur encore au palais de ses pères
trouvé quelque aille, ou quelque défenseur ;
la reine est tombée aux mains de l’oppresseur ;
l’un et l’autre touche à ion heure fatale.
Hélas ! ce dernier fruit de leur foi conjugale ,
Ce malheureux enfant, à nos soins confié,
Excite encor ma crainte, ainsi que ma pitié.
Mon époux au palais porte un pied téméraire;
Une ombre de respect pour son saint ministère
Peut-être adoucira ces vainqueurs forcenés.
On dit que ces brigands aux meurtres acharnes,
Qui remplissent de sang la terre intimidée ,
Ont d’un dieu cependant conservé quelque idee ;
Qui l’eût cru, dans ces temps de paix et de bonheur,
Qu’un Scythe méprisé serait notre vainqueur?
Voilà ce qui m’alarme, et qui me désespère.
J’ai refusé sa main ; je suis épouse et mère :
Il ne pardonne pas; il se vit outrager,
Et l’univers sait trop s’il aime à se venger.
Etrange destinée, et revers incroyable !
Est-il possible, ô Dieu, que ce peuple innombrable
Sous le glaive du Scythe expire sans combats,
Comme de vils troupeaux que l’on mène au trépas ?
A S S E L I.
Les Coréens, dit-on, raisemblaient une armée;
Mais nous ne savons rien que par la renommée,
Et tout nous abandonne aux mains des destructeurs.
282 L’ORPHELIN DE LA CHINE
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