ACTE PREMIER. 365
Mais toujours à la loi je fus prêt à me rendre ,
Et l’intérêt commun l’emporta dans mon cœur.
O R B A S S A N.
Ces biens sont à l’Etat, l’Etat seul doit les prendre.
Je n’ai point recherché cette faible faveur.
A R G I R E.
N’en parlons plus: hâtons cet heureux hyménée ;
Qu’il amène demain la brillante journée,
Où ce chef arrogant d’un peuple destructeur,
Solamir à la fin doit connaître un vainqueur.
Votre rival en tqut, il osa bien prétendre,
En nous offrant la paix, à devenir mon gendre; (z)
Il pensait m’honorer par cet hymen fatal.
Allez.... dans tous les temps triomphez d’un rival:
Mes amis, soyons prêts.... ma faiblesse et mon âge
Ne me permettent plus l’honneur de commander ;
A mon gendre Orbassan vous daignez l’accorder.
Vous suivre est pour mes ans un assez beau partage;
Je serai près de vous, j’aurai cet avantage;
Je sentirai mon cœur encor se ranimer,
Mes yeux seront témoins de votre fier courage,
Et vous auront vu vaincre avant de se fermer.
L O R E D A N.
Nous combattrons sous vous, Seigneur, nous osons croire
Que ce jour, quel qu’il soit, nous sera glorieux;
Nous nous promettons tous l’honneur de la victoire,
Ou l’honneur consolant de mourir à vos yeux.
(z) Il était très-commun de marier des chrétiennes à des musulmans ;
et Aidalife, le fils de Mufa, conquérant de l’Espagne , épousa la fille
du roi Rodrigue : cet exemple fut imité dans tqus les pays où les Arabes
portèrent leurs armes Victorieuiës.
Mais toujours à la loi je fus prêt à me rendre ,
Et l’intérêt commun l’emporta dans mon cœur.
O R B A S S A N.
Ces biens sont à l’Etat, l’Etat seul doit les prendre.
Je n’ai point recherché cette faible faveur.
A R G I R E.
N’en parlons plus: hâtons cet heureux hyménée ;
Qu’il amène demain la brillante journée,
Où ce chef arrogant d’un peuple destructeur,
Solamir à la fin doit connaître un vainqueur.
Votre rival en tqut, il osa bien prétendre,
En nous offrant la paix, à devenir mon gendre; (z)
Il pensait m’honorer par cet hymen fatal.
Allez.... dans tous les temps triomphez d’un rival:
Mes amis, soyons prêts.... ma faiblesse et mon âge
Ne me permettent plus l’honneur de commander ;
A mon gendre Orbassan vous daignez l’accorder.
Vous suivre est pour mes ans un assez beau partage;
Je serai près de vous, j’aurai cet avantage;
Je sentirai mon cœur encor se ranimer,
Mes yeux seront témoins de votre fier courage,
Et vous auront vu vaincre avant de se fermer.
L O R E D A N.
Nous combattrons sous vous, Seigneur, nous osons croire
Que ce jour, quel qu’il soit, nous sera glorieux;
Nous nous promettons tous l’honneur de la victoire,
Ou l’honneur consolant de mourir à vos yeux.
(z) Il était très-commun de marier des chrétiennes à des musulmans ;
et Aidalife, le fils de Mufa, conquérant de l’Espagne , épousa la fille
du roi Rodrigue : cet exemple fut imité dans tqus les pays où les Arabes
portèrent leurs armes Victorieuiës.