TANCREDE.
406
Des dignes chevaliers c’est le plus beau partage.
Que l’on ouvre la lice à l’honneur, au courage,
Que les juges du camp fassent tous les apprêts.
Toi, superbe Orbassan , c’est toi que je défie,
Viens mourir de mes mains ou m'arracher la vie.
Tes exploits et ton nom ne sont pas sans éclat;
Tu commandes ici, je veux t’en croire digne;
Je jette devant toi le gage du combat.
(iZ jette fon gantelet fur la fc'ene.')
L’oses - tu relever ?
O R B A S S A N.
Ton arrogance insigne
Ne mériterait pas qu’on te fît cet honneur:
( il sait fgne à sort écuyer de ramafser le gage de bataille.')
Je le fais à moi-même; et consultant mon cœur ,
Respectant ce vieillard qui daigne ici t’admettre,
Je veux bien avec toi descendre à me commettre,
Et daigner te punir de m’oser défier.
Quel est ton rang, ton nom? ce simple bouclier
Semble nous annoncer peu de marques de gloire.
TANCREDE.
Peut - être il en aura des mains de la victoire.
Pour mon nom, je le tais, et tel eft mon dessein;
Mais je te Γ apprendrai les armes à la main.
Marchons,
O R B A S S A N.
Qu’à l’instant même on ouvre la barrière,
Qu’Aménaïde ici ne soit plus prisonnière ,
Jusqu’à l’événement de ce léger combat.
Vous , sâchez , compagnons, qu’en quittant la carrière,
Je marche à votre tçte , et je défends l’Etat.
406
Des dignes chevaliers c’est le plus beau partage.
Que l’on ouvre la lice à l’honneur, au courage,
Que les juges du camp fassent tous les apprêts.
Toi, superbe Orbassan , c’est toi que je défie,
Viens mourir de mes mains ou m'arracher la vie.
Tes exploits et ton nom ne sont pas sans éclat;
Tu commandes ici, je veux t’en croire digne;
Je jette devant toi le gage du combat.
(iZ jette fon gantelet fur la fc'ene.')
L’oses - tu relever ?
O R B A S S A N.
Ton arrogance insigne
Ne mériterait pas qu’on te fît cet honneur:
( il sait fgne à sort écuyer de ramafser le gage de bataille.')
Je le fais à moi-même; et consultant mon cœur ,
Respectant ce vieillard qui daigne ici t’admettre,
Je veux bien avec toi descendre à me commettre,
Et daigner te punir de m’oser défier.
Quel est ton rang, ton nom? ce simple bouclier
Semble nous annoncer peu de marques de gloire.
TANCREDE.
Peut - être il en aura des mains de la victoire.
Pour mon nom, je le tais, et tel eft mon dessein;
Mais je te Γ apprendrai les armes à la main.
Marchons,
O R B A S S A N.
Qu’à l’instant même on ouvre la barrière,
Qu’Aménaïde ici ne soit plus prisonnière ,
Jusqu’à l’événement de ce léger combat.
Vous , sâchez , compagnons, qu’en quittant la carrière,
Je marche à votre tçte , et je défends l’Etat.