ACTE TROISIEME.
45
Des mêmes sentimens et des mêmes vertus.
O veuve d’Alexandre! ô sang de Darius!
Ma mère !... Ah ! fallait - il qu’à vos bras enlevée,
Par les mains de Cassandre on me vît élevée?
Pourquoi votre assassin, prévenant mes souhaits,
A-t-il marqué pour moi ses jours par ses bienfaits?
Que sa cruelle main ne m’a-t-elle opprimée!
Bienfaits trop dangereux! pourquoi m’a-t-il aimée?
STATIRA.
Ciel! qui vois-je paraître en ces lieux retirés?
Antigone lui - même !
SCENE V.
STATIRA, OLIMPIE, ANTIGONE.
ANTIGONE.
O Reine, demeurez.
Vous voyez un dès rois formés par Alexandre,
Qui respecte sa veuve, et qui vient la défendre;
Vous pourriez remonter, du,pied de cet autel,
Au premier rang du monde où vous plaça le ciel,
Y mettre votre fille , et prendre au moins vengeance
Du ravilseur altier qui tous trois nous offense.
Votre sort est connu , tous les cœurs sont à vous ;
Ils sont las des tyrans que votre auguste époux
Laiisa par son trépas maîtres de son empire.
Pour ce grand changement votre nom peut suffire.
M’avoûrez - vous ici pour votre défenseur ?
STATIRA.
Oui, si c’est la pitié qui conduit votre cœur,
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Des mêmes sentimens et des mêmes vertus.
O veuve d’Alexandre! ô sang de Darius!
Ma mère !... Ah ! fallait - il qu’à vos bras enlevée,
Par les mains de Cassandre on me vît élevée?
Pourquoi votre assassin, prévenant mes souhaits,
A-t-il marqué pour moi ses jours par ses bienfaits?
Que sa cruelle main ne m’a-t-elle opprimée!
Bienfaits trop dangereux! pourquoi m’a-t-il aimée?
STATIRA.
Ciel! qui vois-je paraître en ces lieux retirés?
Antigone lui - même !
SCENE V.
STATIRA, OLIMPIE, ANTIGONE.
ANTIGONE.
O Reine, demeurez.
Vous voyez un dès rois formés par Alexandre,
Qui respecte sa veuve, et qui vient la défendre;
Vous pourriez remonter, du,pied de cet autel,
Au premier rang du monde où vous plaça le ciel,
Y mettre votre fille , et prendre au moins vengeance
Du ravilseur altier qui tous trois nous offense.
Votre sort est connu , tous les cœurs sont à vous ;
Ils sont las des tyrans que votre auguste époux
Laiisa par son trépas maîtres de son empire.
Pour ce grand changement votre nom peut suffire.
M’avoûrez - vous ici pour votre défenseur ?
STATIRA.
Oui, si c’est la pitié qui conduit votre cœur,