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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Cinquieme = Theatre, Tome V): Theatre — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1784 [VD18 90793285]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49742#0059
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ACTE TROISIEME.

47

Tout autre est un outrage, et c’est vous que je veux.
Cassandre n’est pas fait pour obtenir vos vœux.
Parlez; et je tiendrai cette gloire supréme
«
De mon bras, de la reine, et surtout de vous-même;
Prononcez: daignez-vous m’honorer d’un tel prix?
STATIRA.
Décidez.
O L I M P I E.
Laissez-moi reprendre mes esprits....
J’ouvre à peine les yeux. Tremblante, épouvantée,
Du sein de l’esclavage en ce temple jetée,
Fille de Statira, fille d’un demi-dieu,
Je retrouve une mère en cet auguste lieu,
De son rang, de ses biens, de son nom dépouillée,
Et d’un sommeil de mort à peine réveillée;
J’épouse un bienfaiteur.... il est un assassin.
Mon époux de ma mère a déchiré le sein.
Dans cet entassement d’horribles aventures,
Vous m’offrez votre main pour venger mes injures.
Que puis-je vous répondre ?... Ah ! dans de tels momens,
( embrajsant fa mère. )
Voyez à qui je dois mes premiers sentimens ,
Voyez si les ssambeaux des pompes nuptiales
Sont faits pour éclairer ces horreurs si fatales ,
Quelle foule de maux m’environne en un jour,
Et si ce cœur glacé peut écouter l’amour.
STATIRA.
Ah ! je vous réponds d’elle et le ciel vous la donne.
La majesté , peut-être, ou l’orgueil de mon trône
N’avait pas destiné, dans mes premiers projets,
La fille d’Alexandre à l’un de mes sujets ;
 
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