ACTE TROISIEME. 267
O B É I D E.
Hélas !
Tu n’y découvrirais que d’horribles combats,
Il craindrait trop ta vue et ta plainte importune.
Il est des maux, Suïma, que nous fait la fortune;
Il en est de plus grands dont le poison cruel,
Préparé par nos mains, porte un coup plus mortel.
Mais lorsque dans l’exil à mon âge on rassemble ,
Après un sort si beau ., tant de malheurs ensemble,
Lorsque tous leurs assauts viennent se réunir,
Un cœur, un faible cœur les peut-il soutenir?
S U L M A.
Ecbatane.... un grand prince....
O B É I D E.
Ah ! fatal Athamare I
Quel démon t’a conduit dans ce séjour barbare ?
Que t’a fait Obéide? et pourquoi découvrir
Ce trait long-temps caché qui me fesait mourir?
Pourquoi renouvelant ma honte et ton injure ,
De tes funestes mains déchirer ma blessure ?
S U L M A.
Madame, c’en est trop, c’est trop vous immoler
A ces préjugés vains qui viennent vous troubler,
A d’inhumaines lois d’une horde étrangère,
Dont un père exilé chargea votre misère.
Hélas ! contre les rois son trop juste courroux
Ne sera donc jamais retombé que sur vous !
Quand vous le consoïez , saut-il qu’il vous opprime?
Soyez sa protectrice, et non pas sa victime.
Athamare est vaillant; et de braves soldats
Ont jusqu’en ces déserts accompagné ses pas.
O B É I D E.
Hélas !
Tu n’y découvrirais que d’horribles combats,
Il craindrait trop ta vue et ta plainte importune.
Il est des maux, Suïma, que nous fait la fortune;
Il en est de plus grands dont le poison cruel,
Préparé par nos mains, porte un coup plus mortel.
Mais lorsque dans l’exil à mon âge on rassemble ,
Après un sort si beau ., tant de malheurs ensemble,
Lorsque tous leurs assauts viennent se réunir,
Un cœur, un faible cœur les peut-il soutenir?
S U L M A.
Ecbatane.... un grand prince....
O B É I D E.
Ah ! fatal Athamare I
Quel démon t’a conduit dans ce séjour barbare ?
Que t’a fait Obéide? et pourquoi découvrir
Ce trait long-temps caché qui me fesait mourir?
Pourquoi renouvelant ma honte et ton injure ,
De tes funestes mains déchirer ma blessure ?
S U L M A.
Madame, c’en est trop, c’est trop vous immoler
A ces préjugés vains qui viennent vous troubler,
A d’inhumaines lois d’une horde étrangère,
Dont un père exilé chargea votre misère.
Hélas ! contre les rois son trop juste courroux
Ne sera donc jamais retombé que sur vous !
Quand vous le consoïez , saut-il qu’il vous opprime?
Soyez sa protectrice, et non pas sa victime.
Athamare est vaillant; et de braves soldats
Ont jusqu’en ces déserts accompagné ses pas.