ACTE QUATRIEME. 271
Un Scythe aveuglément suit l’instinct qui le guide;
Ainsi qu’une autre femme il épouse Obéide.
L’amour, la jaloufîe et ses emportemens
N’ont point dans ces climats apporté leurs tourmens.
De ces vils citoyens l’insenfîble rudesse,
En connaissant l’hymen , ignore la tendrelse.
Tous ces gressiers humains sont indignes d’aimer,
H I R C A N.
L’univers vous dément; le ciel sait animer
Des mêmes pallions tous les êtres du monde.
Si du même limon la nature féconde ,
Sur un modèle égal ayant fait les humains ,
Varie à l’infini les traits de ses desseins,
Le fond de l’homme relie, il est partout le même:
Persan, Scythe, Indien, tout défend ce qu’il aime.
A T H A M A R E^
Je le défendrai donc, je saurai le garder.
H I R C A N.
Vous hasardez beaucoup.
A T H A MARE.
Et que puis-je hasarder?
Ma vie? elle n’est rien sans l’objet qu’on m’arrache:
Mon nom? quoi qu’il arrive , il reliera sans tache :
Mes amis? ils ont trop de courage et d’honneur
Pour ne pas immoler sous le glaive vengeur
Ces agrestes guerriers dont l’audace indiserète
Pourrait inquiéter leur marche et leur retraite.
H I R C A N.
Ils mourront à vos pieds, et vous n’en doutez pas,
A T H A M A R E.
Ils vaincront avec moi....' Qui tourne ici ses pas ?
Un Scythe aveuglément suit l’instinct qui le guide;
Ainsi qu’une autre femme il épouse Obéide.
L’amour, la jaloufîe et ses emportemens
N’ont point dans ces climats apporté leurs tourmens.
De ces vils citoyens l’insenfîble rudesse,
En connaissant l’hymen , ignore la tendrelse.
Tous ces gressiers humains sont indignes d’aimer,
H I R C A N.
L’univers vous dément; le ciel sait animer
Des mêmes pallions tous les êtres du monde.
Si du même limon la nature féconde ,
Sur un modèle égal ayant fait les humains ,
Varie à l’infini les traits de ses desseins,
Le fond de l’homme relie, il est partout le même:
Persan, Scythe, Indien, tout défend ce qu’il aime.
A T H A M A R E^
Je le défendrai donc, je saurai le garder.
H I R C A N.
Vous hasardez beaucoup.
A T H A MARE.
Et que puis-je hasarder?
Ma vie? elle n’est rien sans l’objet qu’on m’arrache:
Mon nom? quoi qu’il arrive , il reliera sans tache :
Mes amis? ils ont trop de courage et d’honneur
Pour ne pas immoler sous le glaive vengeur
Ces agrestes guerriers dont l’audace indiserète
Pourrait inquiéter leur marche et leur retraite.
H I R C A N.
Ils mourront à vos pieds, et vous n’en doutez pas,
A T H A M A R E.
Ils vaincront avec moi....' Qui tourne ici ses pas ?