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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Cinquieme = Theatre, Tome V): Theatre — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1784 [VD18 90793285]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49742#0306
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LES SCYTHES.

Sous des monceaux de morts avec eux disparaitre !
Que le reste en tremblant rougisse aux pieds d’un maître !
Que rampant dans la poudre au bord de leur cercueil,
Pour être mieux punis ils gardent leur orgueil !
Et qu'en mordant le srein du plus lâche esclavage ,
Ils vivent dans l’opprobre, et meurent dans la rage !
Où vais-je m’emporter? vains regrets! vains éclats!
Les imprécations ne nous secourent pas.
C’est moi qui suis esclave, et qui suis asservie
Aux plus durs des tyrans abhorrés dans l’Asie.
S U L M A.
Vous n’êtes point réduite à la nécelsité
De servir d’instrument à leur férocité.
O B É I D E.
Si j’avais refusé ce minisscre horrible,
Athamare expirait d’une mort plus terrible.
S U L M A.
Mais cet amour secret qui vous parle pour lui?
O B É I D E.
Il m’a parlé toujours; et s’il faut aujourd’hui
Exposer à tes yeux l’essroyable étendue,
La hauteur de l’abîme où je suis descendue,
J’adorais Athamare avant de le revoir.
Il ne vient que pour moi plein d’amour et d’espoir;
Pour prix d’un seul regard il m’offre un diadème,
Il met tout à mes pieds; et tandis que moi-même
J’aurais voulu, Sulma, mettre le monde aux siens ,
Quand l’excès de ses feux n’égale pas les miens,
Lorsque je l’idolâtre , il faudra qu’Obéide
Plonge au sein d’Athamare un couteau parricide!
 
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