ACTE PREMIER. 4^3
J’ai frémi, j’ai pleuré de voir la Numidie
Aux fiers brigands du Tibre en deux mois asseryie.
Scipion , Massinisse, heureux dans les combats,
M’ont fait rougir, Seigneur; mais je ne tremble pas.
S I P H A X.
Perfide ’
S o P H o N I s B E.
Epargnez - moi cette injure odieuse.
Pour vous, pour votre semme également honteufe.
Nos murs sont assiégés ; vous n’avez plus d’appui ;
Et le dernier allant se prépare aujourd’hui.
J’écris à Massinisse en cette conjoncture,
Je rappelle à son cœur les droits de la nature ,
Los nœuds trop oubliés du sang qui nous unit :
Seigneur, si vous l’osez, condamnez cet écrit.
( elle lit. )
„ Vous êtes de mon sang; je vous fus long-temps chère.(«z)
„ Et vous persécutez vos parens malheureux.
„ Soyez digne de vous, le brave est généreux:
,3 Reprenez votre gloire et votre caractère.
( Siphax lui arrache la lettre. )
Hé bien, ai-je trahi mon peuple et mon époux?
Est-il temps d’écouter des sentimens jaloux?
Répondez: quel reproche avez-vous à me faire?
La fortune , en tout temps à tous deux trop sévère ,
A mis, pour mon malheur, ma lettre en votre main.
Quel en était le but? quel était mon dessein?
Pouvez - vous l’ignorer, et faut-il vous l’apprendre?
Si la ville aujourd’hui n’est pas réduite en cendre ,
S’il est quelque ressburce à nos calamités,
Sur ces murs tout sanglans je marche à vos côtés-,
D d 4
J’ai frémi, j’ai pleuré de voir la Numidie
Aux fiers brigands du Tibre en deux mois asseryie.
Scipion , Massinisse, heureux dans les combats,
M’ont fait rougir, Seigneur; mais je ne tremble pas.
S I P H A X.
Perfide ’
S o P H o N I s B E.
Epargnez - moi cette injure odieuse.
Pour vous, pour votre semme également honteufe.
Nos murs sont assiégés ; vous n’avez plus d’appui ;
Et le dernier allant se prépare aujourd’hui.
J’écris à Massinisse en cette conjoncture,
Je rappelle à son cœur les droits de la nature ,
Los nœuds trop oubliés du sang qui nous unit :
Seigneur, si vous l’osez, condamnez cet écrit.
( elle lit. )
„ Vous êtes de mon sang; je vous fus long-temps chère.(«z)
„ Et vous persécutez vos parens malheureux.
„ Soyez digne de vous, le brave est généreux:
,3 Reprenez votre gloire et votre caractère.
( Siphax lui arrache la lettre. )
Hé bien, ai-je trahi mon peuple et mon époux?
Est-il temps d’écouter des sentimens jaloux?
Répondez: quel reproche avez-vous à me faire?
La fortune , en tout temps à tous deux trop sévère ,
A mis, pour mon malheur, ma lettre en votre main.
Quel en était le but? quel était mon dessein?
Pouvez - vous l’ignorer, et faut-il vous l’apprendre?
Si la ville aujourd’hui n’est pas réduite en cendre ,
S’il est quelque ressburce à nos calamités,
Sur ces murs tout sanglans je marche à vos côtés-,
D d 4