I
ACTE TROISIEME. 453
Nos maîtres prétendus, plongés dans le sommeil,
Verront entre mes mains la mort à leur réveil.
A L A M A R.
Si l’on ne prévient pas cette grande entreprife,
Le succès en est sur, et tout nous favorise.
Nous suivons Massinisse : et ces tyrans surpris
Vont payer de leur sang leurs superbes mépris.
M A S S I N I S S E.
Revolez à mon camp, je vous joins dans une heure;
J’arrache Sophonisbe à sa triste demeure.
Je marche à votre tête; et s’il vous faut périr,
Mes amis, j’ai su vaincre, et je saurai mourir.
SCENE IIE
SOPHONISBE, M A S S I N I S S E.
SOPHONISBE.
Seigneur, en tous les temps, par le ciel poursuivie,
Je n’attends que de vous le deltin de ma vie.
Victorieux dans Cirthe, et mon libérateur,
Contre ces fiers Romains deux fois mon protecteur,
Vous avez d’un seul mot écarté les orages
Qui m’entouraient encore après tant de naufrages ;
Et dans ce grand ressux des horreurs de mon sort
Dans ce jour étonnant de clémence et de mort,
Par vous seul confondue, et par vous rassurée,
J’ai cru que d’un héros la promesse sacrée,
Ce généreux appui, le seul qui m’est relié,
Me servirait d’égide, et serait respecté.
Ff 3
ACTE TROISIEME. 453
Nos maîtres prétendus, plongés dans le sommeil,
Verront entre mes mains la mort à leur réveil.
A L A M A R.
Si l’on ne prévient pas cette grande entreprife,
Le succès en est sur, et tout nous favorise.
Nous suivons Massinisse : et ces tyrans surpris
Vont payer de leur sang leurs superbes mépris.
M A S S I N I S S E.
Revolez à mon camp, je vous joins dans une heure;
J’arrache Sophonisbe à sa triste demeure.
Je marche à votre tête; et s’il vous faut périr,
Mes amis, j’ai su vaincre, et je saurai mourir.
SCENE IIE
SOPHONISBE, M A S S I N I S S E.
SOPHONISBE.
Seigneur, en tous les temps, par le ciel poursuivie,
Je n’attends que de vous le deltin de ma vie.
Victorieux dans Cirthe, et mon libérateur,
Contre ces fiers Romains deux fois mon protecteur,
Vous avez d’un seul mot écarté les orages
Qui m’entouraient encore après tant de naufrages ;
Et dans ce grand ressux des horreurs de mon sort
Dans ce jour étonnant de clémence et de mort,
Par vous seul confondue, et par vous rassurée,
J’ai cru que d’un héros la promesse sacrée,
Ce généreux appui, le seul qui m’est relié,
Me servirait d’égide, et serait respecté.
Ff 3