ACTE PREMIER. 2/9
IRENE.
Mais Alexis revient.... César est irrité:
Le courtisan surpris murmure épouvanté.
Les Etats convoqués dans Bisance incertaine,
Fatiguant dès long-temps la grandeur souveraine ,
Troublent l’empire entier par leurs divisions.
Tout un peuple s’enssamme au feu des factions....
Des discours de Memnon que veux-tu que j’espère ?
Il commande au palais une garde étrangère ;
D’Alexis, en secret, est - il le confident?
Que je crains d’Alexis le retour imprudent !
Les delseins du Sénat, des peuples le délire,
Et l’orage naissant qui gronde sur l’empire !
Que je me crains surtout dans ma juste douleur !
Je consulte en tremblant le secret de mon cœur:
Peut-être il me prépare un avenir terrible:
Le ciel, en le formant, l’a rendu trop sensible.
Si jamais Alexis en ce funeste lieu ,
Trahissant sçs sermens.... Que vois-je? juste Dieu!
SCENE IN
IRENE, ALEXIS, ZOE;
ALEXIS.
Daignez souffrir ma vue, et bannissez vos craintes...
Je ne viens point troubler par d’inutiles plaintes
Un cœur à qui le mien se doit sacrifier,
Et rappeler des temps qu’il nous faut oublier.
Le destin me ravit la grandeur souveraine ;
Il m’a fait plus d’outrage: il m’a privé d’Irène....'
S 4
IRENE.
Mais Alexis revient.... César est irrité:
Le courtisan surpris murmure épouvanté.
Les Etats convoqués dans Bisance incertaine,
Fatiguant dès long-temps la grandeur souveraine ,
Troublent l’empire entier par leurs divisions.
Tout un peuple s’enssamme au feu des factions....
Des discours de Memnon que veux-tu que j’espère ?
Il commande au palais une garde étrangère ;
D’Alexis, en secret, est - il le confident?
Que je crains d’Alexis le retour imprudent !
Les delseins du Sénat, des peuples le délire,
Et l’orage naissant qui gronde sur l’empire !
Que je me crains surtout dans ma juste douleur !
Je consulte en tremblant le secret de mon cœur:
Peut-être il me prépare un avenir terrible:
Le ciel, en le formant, l’a rendu trop sensible.
Si jamais Alexis en ce funeste lieu ,
Trahissant sçs sermens.... Que vois-je? juste Dieu!
SCENE IN
IRENE, ALEXIS, ZOE;
ALEXIS.
Daignez souffrir ma vue, et bannissez vos craintes...
Je ne viens point troubler par d’inutiles plaintes
Un cœur à qui le mien se doit sacrifier,
Et rappeler des temps qu’il nous faut oublier.
Le destin me ravit la grandeur souveraine ;
Il m’a fait plus d’outrage: il m’a privé d’Irène....'
S 4