ACTE SECOND. 71
ACTE IL
SCENE PREMIERE.
LISE, M A R T H E.
M A R T H E.
V ou s frémissez en voyant de plus près
Tout ce fracas, ces noces, ces apprêts.
LISE.
Ah! plus mon cœur s’étudie et s’essaie ,
Plus de ce joug la pesanteur m’effraie;
A mon avis, l’hymen et ses liens
Sont les plus grands, ou des maux, ou des biens.
Point de milieu , l’état du mariage
Est des humains le plus cher avantage,
Quand le rapport des esprits et des cœurs ,
Des sentimens , des goûts et des humeurs,
Serre ces nœuds tissus par la nature ,
Que l’amour forme et que l’honneur épure.
Dieux ! quel plaisir d’aimer publiquement9
Et de porter le nom de son amant!
Votre maison, vos gens, votre livrée,
Tout vous retrace une image adorée ;
Et vos enfans, ces gages précieux,
Nés de l’amour, en sont de nouveaux nœuds.
Un tel hymen, une union si chère,
Si l’on en voit, c’est le ciel sur la terre.
E 4
ACTE IL
SCENE PREMIERE.
LISE, M A R T H E.
M A R T H E.
V ou s frémissez en voyant de plus près
Tout ce fracas, ces noces, ces apprêts.
LISE.
Ah! plus mon cœur s’étudie et s’essaie ,
Plus de ce joug la pesanteur m’effraie;
A mon avis, l’hymen et ses liens
Sont les plus grands, ou des maux, ou des biens.
Point de milieu , l’état du mariage
Est des humains le plus cher avantage,
Quand le rapport des esprits et des cœurs ,
Des sentimens , des goûts et des humeurs,
Serre ces nœuds tissus par la nature ,
Que l’amour forme et que l’honneur épure.
Dieux ! quel plaisir d’aimer publiquement9
Et de porter le nom de son amant!
Votre maison, vos gens, votre livrée,
Tout vous retrace une image adorée ;
Et vos enfans, ces gages précieux,
Nés de l’amour, en sont de nouveaux nœuds.
Un tel hymen, une union si chère,
Si l’on en voit, c’est le ciel sur la terre.
E 4