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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Septieme = Theatre, Tome VII): Theatre — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1784 [VD18 90793307]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49745#0106
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94. 1 ’E N F A N T PRODIGUE.
Qui m'avait vu, dit-il, dans mon enfance,
Une mort prompte eût sini ma souffrance.
Mais en quel lieu sommes-nous, cher Jasmin ?
J A s M I N.
Près de Cognac, si je sais mon chemin;
Et l’on m'a dit que mon vieux premier maître,
Monsieur Rondon , loge en ces lieux peut-être,
E U P H E AI O N fils.
Rondon le père de. . . quel nom dis-tu ?
J A S M I N.
Le nom d’un homme allez brusque et bourru.
Je fus jadis page dans sa cuisine :
Mais dominé d’une humeur libertine ,
Je voyageai : je fus depuis coureur,
Laquais, commis, fantassin, désêrteur;
Puis dans Bordeaux je te pris pour mon maître»
De moi Rondon se souviendra peut-être ;
Et nous pourrions dans notre adversité. . . .
E U P H E M O N fils.
Et depuis quand, dis-moi, l’as-tu quitté?
jasmin.
Depuis quinze ans. C’était un caractère ,
Moitié plaisant, moitié trille et colère ,
Au fond bon diable: il avait un enfant ,
Un vrai bijou, fille unique vraiment,
Oeil bleu, nez court, teint frais, bouche vermeille
Et des raisons ! c’était une merveille ;
Cela pouvait bien avoir de mon temps ,
A bien compter , entre six à sept ans ;
Et cette sseur avec l’âge embellie
Est en état, ma soi j d’être cueillie.
 
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