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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Septieme = Theatre, Tome VII): Theatre — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1784 [VD18 90793307]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49745#0298
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z86

PREFACE.

l’un reprend le ton plaisant , et l’autre le ton
sublime.
La comédie, encore une fois, peut donc le
passionner , s’emporter , attendrir , pourvu
qu’ensui te elle fasse rire les honnêtes gens. Si
elle manquait de comique , si elle n’était que
larmoyante , c’est alors qu’elle serait un genre
très-vicieux, et très-désagréable.
On avoue qu’il est rare de saire paner les
spectateurs inseniïblement de l’attendrissement
au rire : mais ce pafîàge, tout difficile qu’il est
de le sailir dans une comédie , n’en est pas
moins naturel aux hommes. On a déjà remarqué
ailleurs que rien n’est plus ordinaire que des
aventures qui affligent Paine , et dont certaines
circonstances inspirent ensuite une gaieté passa-
gère. C’est ainsi malheureusement que le genre
humain est fait. Homère représente même les
dieux riant de la mauvaise grâce de Fulcain,
dans le temps qu’ils décident du destin du monde.
Hector sourit de la peur de son fils Afiyanax,
tandis qu’Andromcique répand des larmes. On
voit sou vent jusque dans l’horreur des batailles ,
des incendies , de tous les désastres qui nous
affligent, qu’une naïveté, un bon mot, excitent
le rire jusque dans le sein de la désolation et de
la pitié. On défendit à un régiment, dans la
 
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