ACTE SECOND. 323
Un tel hymen est toujours trop funeste.
Le goût se passe, et le repentir reste.
J’ose à vos pieds attester vos aïeux....
Helas ! sur moi ne jetez point les yeux.
Vous avez pris pitié de mon jeune âge;
Formé par vous, ce cœur est votre ouvrage;
Il en serait indigne désormais,
S'il acceptait le plus grand des bienfaits.
Oui, je vous dois des refus. Oui, mon. ame
Doit s’immoler.
LE COMTE.
Non, vous serez ma femme.
Quoi! tout-à - l’heure , ici vous m’assuriez,
Vous l’avez dit, que vous refuseriez
Tout autre époux, fût-ce un prince.
N A N I N E.
Oui, sans doute,
Et ce n’est pas ce refus qui me coûte. -
L E' C O M T E.
Mais me haïssez - vous ?
N A N I N E.
Aurais-je fui?
Craindrais-je tant, si vous étiez haï?
LE COMTE.
Ah ! ce mot seul a fait ma destinée.
N A N I N E.
Hé! que prétendez - vous ?
LE COMTE.
Notre hymenée.
X 2
Un tel hymen est toujours trop funeste.
Le goût se passe, et le repentir reste.
J’ose à vos pieds attester vos aïeux....
Helas ! sur moi ne jetez point les yeux.
Vous avez pris pitié de mon jeune âge;
Formé par vous, ce cœur est votre ouvrage;
Il en serait indigne désormais,
S'il acceptait le plus grand des bienfaits.
Oui, je vous dois des refus. Oui, mon. ame
Doit s’immoler.
LE COMTE.
Non, vous serez ma femme.
Quoi! tout-à - l’heure , ici vous m’assuriez,
Vous l’avez dit, que vous refuseriez
Tout autre époux, fût-ce un prince.
N A N I N E.
Oui, sans doute,
Et ce n’est pas ce refus qui me coûte. -
L E' C O M T E.
Mais me haïssez - vous ?
N A N I N E.
Aurais-je fui?
Craindrais-je tant, si vous étiez haï?
LE COMTE.
Ah ! ce mot seul a fait ma destinée.
N A N I N E.
Hé! que prétendez - vous ?
LE COMTE.
Notre hymenée.
X 2