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CHANT SIXIEME. 135
C’est Dieu qui t’en instruit, et c’est Dieu qui m'envoie.
Le héros à ces mots verse des pleurs de joie.
La paix a dans son cœur étouffe son courroux :
Il s’écrie, il soupire, il adore à genoux.
D’une divine horreur son ame est pénétrée :
Trois fois il tend les bras à cette ombre sacrée ;
Trois fois son père échappe à ses embrassemens ,
Tel qu’un léger nuage écarté par les vents.

D u faîte cependant de ce mur formidable,
Tous les ligueurs armés, tout un peuple innombrable,
Etranger^ et Français, chefs, citoyens, soldats,
Font pleuvoir sur le roi le fer et le trépas.
La vertu du Très-Haut brille autour de sa tête,
Et des traits qu’on lui lance écarte la tempête.
Il vit alors, il vit de quel affreux danger
Le père des Bourbons venait le dégager.
Il contemplait Paris d’un œil triste et tranquille ;
Français, s’écria-t-il, et toi, fatale ville,
Citoyens malheureux, peuple faible et sans foi,
Jusqu’à quand voulez-vous combattre votre roi?

Alors, ainsi que l’astre auteur de la lumière,
Après avoir rempli sa brûlante carrière ,
Au bord de l’horizon brille d’un feu plus doux ,
Et plus grand à nos yeux parait fuir loin de nous,
Loin des murs de Paris le héros se retire ,
Le cœur plein du saint roi, plein du Dieu qui l’inspirç.
Il marche vers Vincenne, où Louis autrefois,
Au pied d’un chêne assis, dicta ses justes lois.
Que vous êtes changé, séjour jadis aimable!
Vincenne, ( $ ) tu n’es plus qu’un donjon détestable,
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