Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CHANT HUITIEME. isi9
Il s’entretient déjà de sa prochaine gloire ;
Il croit que son destin commande à la victoire :
Hélas, il ne sait point que son fatal orgueil
Dans les plaines d’Ivry lui prépare un cercueil.
Vers les ligueurs enfin le grand Henri s’avance,
Et s’adressant aux siens, qu’enssammait sa présence :
„ Vous êtes nés Français, et je suis votre roi, (i$)
„ Voilà nos ennemis, marchez et suivez-moi;
„ Ne perdez point de vue , au fort de la tempête,
,, Ce panache éclatant qui flotte sur ma tête ;
„ Vous le verrez toujours au chemin de l’honneur. ,,
A ces mots, que ce roi prononçait en vainqueur,
Il voit d’un feu nouveau ses troupes enssammées,
Et marche en invoquant le grand Dieu des armées.
Sur les pas des deux chefs alors en même temps
On voit des deux partis voler les combattans.
Ainsi lorsque des monts séparés par Alcide,
Les aquilons fougueux fondent d’un vol rapide,
Soudain les ssots émus de deux profondes mers
D’un choc impétueux s’élancent dans les airs ;
La terre au loin gémit, le jour fuit, le ciel gronde,
Et l’Africain tremblant craint la chute du monde.
Au mousquet réuni le sanglant coutelas
Déjà de tous côtés porte un double trépas..
Cette arme ( 16) que jadis, pour dépeupler la terre,
Dans Bayonne inventa le démon de la guerre,
Rassemble en même temps, digne fruit de l’enfer,
Ce qu’ont de plus terrible et la ssamme et le fer.
 
Annotationen