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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Oth.]; Haas, Wilhelm [Oth.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dixieme): La Henriade: Poeme — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90793692]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49758#0245
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DU CHANT QUATRIEME. 237
( 14 ) Augujlin de Thou , sécond du nom , oncle du célèbre historien ;
il eut la charge de prélident du fameux Pibrac en 1585.
Molé ne peut être Edouard Molé, conseiller au parlement, mort
en 1634.
Scarron était le bisaïeul du fameux Scarron, si connu par ses poésies
et par l’enjouement de son esprit.
Bayeul était oncle du surintendant des finances.
Nicolas Potier de Novicn de Blancménil, président à mortier , se
nommait Blancménil à caufe de la terre de Ce nonï, qui depuis tomba
dans la maison de Lamoignon, par le mariage de sa petite-fille avec
le président de Lamoignon.
Nicolas Potier ne fut pas, à la vérité, conduit à la bastille avec les
autres membres du parlement, car il n’était pas venu ce jour-là à
la grand’chambre ; mais il fut depuis emprisonné au louvre , dans le
temps de la mort de BriJJon. On voulut lui faire le même traitement
qu’à ce président. On l’accusait d’avoir une correfpondance secrète
avec Henri IV. Les Seize lui firent son procès dans les formes, asin
de mettre de leur côté les apparences de la juftice, et de ne plus
effaroucher le peuple par des exécutions précipitées , que l’on regardait
comme des asTassinats.
Enfin, comme Blancménil allait être condamné à être pendu, le duc
de Mayenne revint à Paris. Ce prince avait toujours en pour Blancménil
une vénération qu’on ne pouvait refuser à sa vertu; il alla lui-même
le tirer de prison ; le prisonnier se jeta à ses pieds et lui dit : Mon-
seigneur, je vous ai obligation de la vie; mais j’ose vous demander un
plus grand bienfait , c’est de me permettre de< me retirer auprès de
Henri IV mon légitime roi ; je vous reconnaîtrai toute ma vie pour
mon bienfaiteur; mais je ne puis vous servir comme mon maître. Le
duc de Mayenne , touché de ce diseours , le releva , l’embrassa et le
renvoya à Henri IV. Le récit de cette aventure, avec l’interrogatoire
de Blancménil , sont encore dans les papiers de M. le président de
Novion d’aujourd’hui.
BuJJy -le - Clerc avait été d’abord maître en fait d’armes et ensuite
procureur ; quand le hasard et le malheur des temps l’eût mis en
quelque crédit, il prit le surnom de BuJJy, comme s’il eût été ausii
redoutable que le fameux BuJJy d’Amboife. Il se fesait aussi nommer
BuJJy Grande - PuiJJance.
( 15 ) La bastille.
(16) En 1591, un vendredi 1$ novembre, Barnabé BriJJon , homme
très - savant, et qui fesait les fonctions de premier président en l’absence
d’Achille de HUrlay , Claude Larcher , conseiller aux enquêtes, et
 
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