S? E P I T R E'
De son esprit mon ame pénétrée
D’autres objets à peine est effleurée ;
J’entends sa voix , je suis devant ses yeux : ,
Que tous les sots me déclarent la guerre,
Hors de leur monde et porté dans les cieux ,
je ne vois plus la fange de la terre.
Personne ne sait plus ce que c’était que ce Launai,
(c~) Montez au ciel, trois Déejfes rivales
Y vont porter leur haine et leurs scandales ,
Et le beau ciel de nous autres chrétiens
Tout comme l’autre eut aussi ses vauriens.
Ne voit-on pas chez cet atrabilaire (*)
Qui d’Olivier fut un temps secrétaire,
Ange contre ange , Uriel et Nisroc
Contre Ariac, Asmodée et Moloc,
Couvrant de sang les célestes campagnes ,
Lançant des rocs, ébranlant des montagnes,
De purs esprits qu’un fendant coupe en deux,
Et du canon tiré de près sur eux,
Et le messie allant, dans une armoire ,
Prendre sa lance, insiniment de sa gloire ?
' Vous voyez bien que la guerre est par-tout.
Point de repos j cela me pousse à bout.
Eh quoi, toujours alerte, en sentinelle!
Que devient donc la paix universelle
Qu’un grand ministre en rêvant proposa,
Et qu’lrénée (**) aux sifflets exposa,
Et que Jean-Jacque orna de sa faconde ,
Quand il fêlait la guerre à tout le monde ? (***)
(♦) Milton seerétaire à'Olivier Cromwell, et qui justifia le meurtre de
Charles 1 dans le plus abominable et le plus plat libelle qu’on ait jamais
écrit.
(♦*) Irénée Castel de Saint-Pierre. On prétend que Sulli avait eu le même
projet
(♦**) J. J. Rousseau a fait aussi un livre sur la paix universelle. Cette
tirade avait été ajoutée à l’épître, dans le temps des querelles de Rouleau
avec '-*ss gens de lettres
De son esprit mon ame pénétrée
D’autres objets à peine est effleurée ;
J’entends sa voix , je suis devant ses yeux : ,
Que tous les sots me déclarent la guerre,
Hors de leur monde et porté dans les cieux ,
je ne vois plus la fange de la terre.
Personne ne sait plus ce que c’était que ce Launai,
(c~) Montez au ciel, trois Déejfes rivales
Y vont porter leur haine et leurs scandales ,
Et le beau ciel de nous autres chrétiens
Tout comme l’autre eut aussi ses vauriens.
Ne voit-on pas chez cet atrabilaire (*)
Qui d’Olivier fut un temps secrétaire,
Ange contre ange , Uriel et Nisroc
Contre Ariac, Asmodée et Moloc,
Couvrant de sang les célestes campagnes ,
Lançant des rocs, ébranlant des montagnes,
De purs esprits qu’un fendant coupe en deux,
Et du canon tiré de près sur eux,
Et le messie allant, dans une armoire ,
Prendre sa lance, insiniment de sa gloire ?
' Vous voyez bien que la guerre est par-tout.
Point de repos j cela me pousse à bout.
Eh quoi, toujours alerte, en sentinelle!
Que devient donc la paix universelle
Qu’un grand ministre en rêvant proposa,
Et qu’lrénée (**) aux sifflets exposa,
Et que Jean-Jacque orna de sa faconde ,
Quand il fêlait la guerre à tout le monde ? (***)
(♦) Milton seerétaire à'Olivier Cromwell, et qui justifia le meurtre de
Charles 1 dans le plus abominable et le plus plat libelle qu’on ait jamais
écrit.
(♦*) Irénée Castel de Saint-Pierre. On prétend que Sulli avait eu le même
projet
(♦**) J. J. Rousseau a fait aussi un livre sur la paix universelle. Cette
tirade avait été ajoutée à l’épître, dans le temps des querelles de Rouleau
avec '-*ss gens de lettres