A M. LE COMTE ALGAROTTI. 129
Qu’il aura composé lui - même. -
Chaque auteur vous applaudira ;
Car, tout envieux que nous sommes
Et du mérite et d’un grand nom,
Un poète est toujours fort bon
A la tête de cent mille hommes.
Mais croyez-moi, d’un tel secours
Vous n’avez pas besoin pour plaire ;
Fulsiez - vous pauvre comme Homère,
Comme lui vous vivrez toujours.
Pardon , si ma plume légère ,
Que souvent la vôtre enhardit ,
Ecrit toujours au bel-esprit,
Beaucoup plus qu’au roi qu’on révère.
Le Nord, à vos sanglans progrès ,
Vit des rois le plus formidable ;
Moi qui vous approchai de près ,
Je n’y vis que le plus aimable.
EPITRE L V I I.
A M. LE COMTE ALGAROTTI,
était alors à la cour de Saxe, et que le roi de Pologne
avait sait fon. confeiller de guerre.
A Paris , février 1744.
Enfant du Pinde et de Cythère ,
Brillant et sage Algarotti >
A qui le ciel a départi
L’art d’aimer, d’écrire et de plaire,
Epitres. I
Qu’il aura composé lui - même. -
Chaque auteur vous applaudira ;
Car, tout envieux que nous sommes
Et du mérite et d’un grand nom,
Un poète est toujours fort bon
A la tête de cent mille hommes.
Mais croyez-moi, d’un tel secours
Vous n’avez pas besoin pour plaire ;
Fulsiez - vous pauvre comme Homère,
Comme lui vous vivrez toujours.
Pardon , si ma plume légère ,
Que souvent la vôtre enhardit ,
Ecrit toujours au bel-esprit,
Beaucoup plus qu’au roi qu’on révère.
Le Nord, à vos sanglans progrès ,
Vit des rois le plus formidable ;
Moi qui vous approchai de près ,
Je n’y vis que le plus aimable.
EPITRE L V I I.
A M. LE COMTE ALGAROTTI,
était alors à la cour de Saxe, et que le roi de Pologne
avait sait fon. confeiller de guerre.
A Paris , février 1744.
Enfant du Pinde et de Cythère ,
Brillant et sage Algarotti >
A qui le ciel a départi
L’art d’aimer, d’écrire et de plaire,
Epitres. I