E F ï T R E
Ce fut-là votre précepteur.
Je sais bien qu’un peu de culture
Rend encor le terrain meilleur;
Mais l’art fait moins que la nature,
E P I T R E L X.
AU ROI DE PRUSSE.
J’ai donc vu ce Potsdam, et je ne vous vois pas;
On dit qu’ainsi que moi vous prenez médecine.
Que de conformités m’attachent sur vos pas !
Le Dieu de la double colline,
L’amour de tous les arts 3 la haine des dévots ;
Raisonner quelquefois sur ressence divine ,
Peu hanter noiseigneurs les sots ;
Au corps comme à l’esprit donner peu de repos ;
Mettre l’ennui toujours en fuite ,
Manger trop quelquefois, et me purger ensuite ;
Savourer les plaisirs, et me moquer des maux ;
Sentir et réprimer ma vive impatience ;
Voilà quel est mon lot , voilà ma resfemblance
Avec mon aimable héros.
O vous , maîtres du monde, ô vous rois que j’atteste,
ïndolens dans ,1a paix , ou de sang abreuvés
Resfemblez-lui dans tout le reste..
Ce fut-là votre précepteur.
Je sais bien qu’un peu de culture
Rend encor le terrain meilleur;
Mais l’art fait moins que la nature,
E P I T R E L X.
AU ROI DE PRUSSE.
J’ai donc vu ce Potsdam, et je ne vous vois pas;
On dit qu’ainsi que moi vous prenez médecine.
Que de conformités m’attachent sur vos pas !
Le Dieu de la double colline,
L’amour de tous les arts 3 la haine des dévots ;
Raisonner quelquefois sur ressence divine ,
Peu hanter noiseigneurs les sots ;
Au corps comme à l’esprit donner peu de repos ;
Mettre l’ennui toujours en fuite ,
Manger trop quelquefois, et me purger ensuite ;
Savourer les plaisirs, et me moquer des maux ;
Sentir et réprimer ma vive impatience ;
Voilà quel est mon lot , voilà ma resfemblance
Avec mon aimable héros.
O vous , maîtres du monde, ô vous rois que j’atteste,
ïndolens dans ,1a paix , ou de sang abreuvés
Resfemblez-lui dans tout le reste..