A M. LE MARECHAL DE SAXE. 157
E P I T R E
L X V I I.
A M. LE MARECHAL DE SAXE,
En lui envoyant les œuvres de M. le marquis de Rochemore3
fon ancien ami, mort depuis peu. ( Ce dernier est suppofé
lui faire un envoi de l’autre monde. )
J E goûtais dans ma nuit profonde
Les froides douceurs du repos,
Et m’occupais peu des héros
Qui troublent le repos du monde ;
Mais dans nos champs élyfiens
Je vois une troupe en colère
De fiers Bretons, d’Autrichiens,
Qui vous maudit et vous révère :
Je vois des Français éventés
Qui tous se ssattent de vous plaire,
Et qui sont encore entêtés
De leurs plaisirs et de leur gloire;
Car ils sont morts à vos côtés
Entre les bras de là victoire.
Enfin dans ces lieux tout m’apprend
Que celui que je vis à table ,
Gai, doux, facile, complaisant,
Et des humains le plus aimable^
Devient aujourd’hui le plus grand.
J’allais vous faire un compliment ;
Mais parmi les choses étranges
Qu’on dit à la cour de PLutoa
E P I T R E
L X V I I.
A M. LE MARECHAL DE SAXE,
En lui envoyant les œuvres de M. le marquis de Rochemore3
fon ancien ami, mort depuis peu. ( Ce dernier est suppofé
lui faire un envoi de l’autre monde. )
J E goûtais dans ma nuit profonde
Les froides douceurs du repos,
Et m’occupais peu des héros
Qui troublent le repos du monde ;
Mais dans nos champs élyfiens
Je vois une troupe en colère
De fiers Bretons, d’Autrichiens,
Qui vous maudit et vous révère :
Je vois des Français éventés
Qui tous se ssattent de vous plaire,
Et qui sont encore entêtés
De leurs plaisirs et de leur gloire;
Car ils sont morts à vos côtés
Entre les bras de là victoire.
Enfin dans ces lieux tout m’apprend
Que celui que je vis à table ,
Gai, doux, facile, complaisant,
Et des humains le plus aimable^
Devient aujourd’hui le plus grand.
J’allais vous faire un compliment ;
Mais parmi les choses étranges
Qu’on dit à la cour de PLutoa