16'2 E P I T R E
EPITRE L X X.
AU ROI DE PRUSSE;
I 7 S o. (i)
AIN s I dans vos galans écrits,
Qui vont courant toute la France,
Vous ssattez donc l’adolescence
De ce d’Arnaud que je chéris,
Et lui montrez ma décadence.
(ï) M. de Voltaire écrivit cette épltre en I7$c, avant sou dépaf^
de Paris, à l’occasion de quelques vers que le roi de Trusse avait
faits pour M. à'Arnaud. Les voici :
D’Arnaud, par votre beau gé^ie
Venez réchauffer nos cantons «
Et des Tons de votre harmonie
Réveiller ma muse assoupie,
Et diviniser nos Manons.
L’amour préside à vos chantons-,
Et dans vos hymnes que j’admire.
La tendre volupté respire ,
Et semble dicter' ses leçons.
Bientôt sans être téméraire,
Prenant votre vol jusqu’aux cieux,
Vous pourrez égaler Voltaire,
Et, près de Virgile et d’Homère,
Jouir de vos succès heureux.
Déjà l’Apollon de la France
S’achemine à sa décadence;
Venez briller à votre tour,
Elevez-vous s’il baisse encore:
Ainli le couchant d’un beau jouj*
Promet unjr plus belle aiirsm
EPITRE L X X.
AU ROI DE PRUSSE;
I 7 S o. (i)
AIN s I dans vos galans écrits,
Qui vont courant toute la France,
Vous ssattez donc l’adolescence
De ce d’Arnaud que je chéris,
Et lui montrez ma décadence.
(ï) M. de Voltaire écrivit cette épltre en I7$c, avant sou dépaf^
de Paris, à l’occasion de quelques vers que le roi de Trusse avait
faits pour M. à'Arnaud. Les voici :
D’Arnaud, par votre beau gé^ie
Venez réchauffer nos cantons «
Et des Tons de votre harmonie
Réveiller ma muse assoupie,
Et diviniser nos Manons.
L’amour préside à vos chantons-,
Et dans vos hymnes que j’admire.
La tendre volupté respire ,
Et semble dicter' ses leçons.
Bientôt sans être téméraire,
Prenant votre vol jusqu’aux cieux,
Vous pourrez égaler Voltaire,
Et, près de Virgile et d’Homère,
Jouir de vos succès heureux.
Déjà l’Apollon de la France
S’achemine à sa décadence;
Venez briller à votre tour,
Elevez-vous s’il baisse encore:
Ainli le couchant d’un beau jouj*
Promet unjr plus belle aiirsm