A MADAME DE SAINT «JULIEN.
Dans un temps si bien employé,
Quelques niomens pour l’amitié ,
Ne m’oubliez pas, je vous prie;
J’aurais encor la fantaisie
D’être au nombre de vos amans ;
Je cède ces honneurs charmans
Au doyen de l’academie. (2)
Mais quand j’aurai quatre-vingts ans ,
Je prétends de ces jeunes gens
Surpasser la galanterie ,
S’ils me surpassent en talens.
Ces petits vers froids et coulans
Sentent un peu la décadence :
On m’assure qu’en plus d’un sens
Il en est tout de même en France.
Le bon temps reviendra , je pense ;
Et j’ai la plus ferme espérance
Dans un de meilleurs vos parens. ( s )
(2) M. de Moncris qui avait plus de ans.
(3) M. le due de Choissul.
Epîtres,
O
Dans un temps si bien employé,
Quelques niomens pour l’amitié ,
Ne m’oubliez pas, je vous prie;
J’aurais encor la fantaisie
D’être au nombre de vos amans ;
Je cède ces honneurs charmans
Au doyen de l’academie. (2)
Mais quand j’aurai quatre-vingts ans ,
Je prétends de ces jeunes gens
Surpasser la galanterie ,
S’ils me surpassent en talens.
Ces petits vers froids et coulans
Sentent un peu la décadence :
On m’assure qu’en plus d’un sens
Il en est tout de même en France.
Le bon temps reviendra , je pense ;
Et j’ai la plus ferme espérance
Dans un de meilleurs vos parens. ( s )
(2) M. de Moncris qui avait plus de ans.
(3) M. le due de Choissul.
Epîtres,
O