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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Seizieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome I): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794079]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49763#0079
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DE L’ARABIE. 69
nos histoires prétendues unîverselles, dans lesquelles
un certain genre d’auteurs, se copiant les uns les
autres, oublie les trois quarts de la terre.
DE B R A M , A B R A M , ABRAHAM.
I L semble que ce nom de Bram , Brama, Abram ,
Ibrahim , soit un des noms les plus communs aux
anciens peuples de l’Asie. Les Indiens, que nous
croyons une des premières nations , font de leur
Brama un fils de D I E U , qui enseigna aux Brames
la manière de l’adorer. Ce nom fut en vénération
tle proche en proche. Les Arabes , les Chaldéens ,
les Persans se l’approprièrent, et les Juifs le regar-
dèrent comme un de leurs patriarches. Les Arabes
qui trafiquaient avec les Indiens, eurent probable-
ment les premiers quelques idées confuses de Brama,
qu’ils nommèrent Abrama , et dont ensuite ils se
vantèrent d’être descendus. Les Chaldéens l’adop
tèrent comme un législateur. Les Perses appelaient
leur ancienne religion Millat Ibraham ; les Mèdes
Kish Ibrahim. Ils prétendaient que cet Ibrahim ou
Abraham était de la Bactriane, et qu’il avait vécu
près de la ville de Balk ; ils révéraient en lui un
prophète de la religion de l’ancien Zoroafirc.- il
n’appartient sans doute qu’aux Hébreux, puisqu’ils
le reconnaissent pour leur père dans leurs livres
sacrés.
Des savans ont cru que ce nom était Indien ,
parce que les prêtres Indiens s’appelaient Brames ,
Brachmanes, et que plusieurs de leurs institutions
sacrées ont un rapport immédiat à ce nom; au lieu
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