HUMAINES. 157
plein débordement qui ne fût ni trop fort , ni
trop faible.
Ces abominables holocaustes s’établirent dans
presque toute la terre. Paujanias prétend que Lycaon
immola le premier des victimes humaines en Grèce.
Il fallait bien que cet usage fût reçu du temps de
la guerre de Troye , puis cpi Homère fait immoler par
Achille douze Troyens à l’ombre de Patrocle. Homère
eût-il osé dire une chose si horrible? N’aurait-il pas
craint de révolter tous ses lecteurs , st de tels
holocaustes n’avaient pas été en usage? Tout poète
peint les mœurs de son pays.
Je ne parle pas du sacrifice dé Iphigénie, et de celui
d’Idamante fils d’Idoménée : vrais ou faux, ils prouvent
l’opinion régnante. On ne peut guère révoquer en
doute que les Scythes de la Tauride immolassent
des étrangers.
Si nous descendons à des temps plus modernes,
les Tyriens et les Carthaginois , dans les grands
dangers, sacrifiaient un homme h Saturne. On en fit
autant en Italie ; et les Romains eux - mêmes qui con-
damnèrent ces horreurs, immolèrent deux Gaulois
et deux Grecs, pour expier le crime d’une vestale.
Plutarque consirme cette affreuse vérité dans ses
Questions sur les Romains.
Les Gaulois, les Germains eurent cette horrible
coutume.LesDruides brûlaient des victimes humaines
dans de grandes figures d'osier: des sorcières, chez
les Germains , égorgeaient les hommes dévoués à la
mort, et jugeaient de l’avenir par le plus ou le moins
de rapidité du sang qui coulait de la blessure.
Je crois bien que ces sacrifices étaient rares: s’ils
plein débordement qui ne fût ni trop fort , ni
trop faible.
Ces abominables holocaustes s’établirent dans
presque toute la terre. Paujanias prétend que Lycaon
immola le premier des victimes humaines en Grèce.
Il fallait bien que cet usage fût reçu du temps de
la guerre de Troye , puis cpi Homère fait immoler par
Achille douze Troyens à l’ombre de Patrocle. Homère
eût-il osé dire une chose si horrible? N’aurait-il pas
craint de révolter tous ses lecteurs , st de tels
holocaustes n’avaient pas été en usage? Tout poète
peint les mœurs de son pays.
Je ne parle pas du sacrifice dé Iphigénie, et de celui
d’Idamante fils d’Idoménée : vrais ou faux, ils prouvent
l’opinion régnante. On ne peut guère révoquer en
doute que les Scythes de la Tauride immolassent
des étrangers.
Si nous descendons à des temps plus modernes,
les Tyriens et les Carthaginois , dans les grands
dangers, sacrifiaient un homme h Saturne. On en fit
autant en Italie ; et les Romains eux - mêmes qui con-
damnèrent ces horreurs, immolèrent deux Gaulois
et deux Grecs, pour expier le crime d’une vestale.
Plutarque consirme cette affreuse vérité dans ses
Questions sur les Romains.
Les Gaulois, les Germains eurent cette horrible
coutume.LesDruides brûlaient des victimes humaines
dans de grandes figures d'osier: des sorcières, chez
les Germains , égorgeaient les hommes dévoués à la
mort, et jugeaient de l’avenir par le plus ou le moins
de rapidité du sang qui coulait de la blessure.
Je crois bien que ces sacrifices étaient rares: s’ils