322 PREMIERS SUCCESSEURS
califes, qui jusqu’alors était électif, il dit: Grand.
DIEU ! fi j’ai établi mon fils dans le califat, parce que je
l’en ai cru digne , je te prie d'affermir mon fils fur le
trône; mais fi je n’ai agi que comme père, je te prie de l’en
précipiter.
Tout ce qui arrive alors, caractérise un peuple supé-
rieur. Les succès de ce peuple conquérant semblent
dus encore plus à l’enthousiasme qui l’anime, qu’à ses
conducteurs ; car Omar est assassiné par un esclave
Perse , l’an 653 de notre ère. Othman, son successeur,
l’est en 655 dans une émeute. Ali, ce fameux gendre
de Mahomet, n’est élu et ne gouverne qu’au milieu
des troubles. Il meurt assassiné au bout de cinq ans ,
comme ses prédécesseurs , et cependant les armes
musulmanes sont toujours heureuses. Ce calife Ali,
que les Persans révèrent aujourd’hui, et dont ils
suivent les principes , en opposition à ceux d’Omar,
avait transféré le siége des califes de la ville de
JVIédine, où Mahomet est enseveli, dans celle de
Cufa, sur les bords de l’Euphrate : à peine en
reste-t-il aujourd’hui des ruines. C’est le sort de
Babylone , de Séleucie , et de toutes les anciennes
villes de la Chaldée , qui n’étaient bâties que de
briques.
Beaux siècles Il est évident que le génie du peuple arabe, mis
[es Arabes. en mouVement par Mahomet, fit tout de lui-même
pendant près de trois siècles, et ressembla en cela
au génie des anciens Romains. C’est en effet sous
Valid, le moins guerrier des califes, que se font les
plus grandes conquêtes. Un de ses généraux étend
son empire jusqu’à Samarkande, en 707. Un autre
attaque en même temps l’Empire des Grecs vers la
califes, qui jusqu’alors était électif, il dit: Grand.
DIEU ! fi j’ai établi mon fils dans le califat, parce que je
l’en ai cru digne , je te prie d'affermir mon fils fur le
trône; mais fi je n’ai agi que comme père, je te prie de l’en
précipiter.
Tout ce qui arrive alors, caractérise un peuple supé-
rieur. Les succès de ce peuple conquérant semblent
dus encore plus à l’enthousiasme qui l’anime, qu’à ses
conducteurs ; car Omar est assassiné par un esclave
Perse , l’an 653 de notre ère. Othman, son successeur,
l’est en 655 dans une émeute. Ali, ce fameux gendre
de Mahomet, n’est élu et ne gouverne qu’au milieu
des troubles. Il meurt assassiné au bout de cinq ans ,
comme ses prédécesseurs , et cependant les armes
musulmanes sont toujours heureuses. Ce calife Ali,
que les Persans révèrent aujourd’hui, et dont ils
suivent les principes , en opposition à ceux d’Omar,
avait transféré le siége des califes de la ville de
JVIédine, où Mahomet est enseveli, dans celle de
Cufa, sur les bords de l’Euphrate : à peine en
reste-t-il aujourd’hui des ruines. C’est le sort de
Babylone , de Séleucie , et de toutes les anciennes
villes de la Chaldée , qui n’étaient bâties que de
briques.
Beaux siècles Il est évident que le génie du peuple arabe, mis
[es Arabes. en mouVement par Mahomet, fit tout de lui-même
pendant près de trois siècles, et ressembla en cela
au génie des anciens Romains. C’est en effet sous
Valid, le moins guerrier des califes, que se font les
plus grandes conquêtes. Un de ses généraux étend
son empire jusqu’à Samarkande, en 707. Un autre
attaque en même temps l’Empire des Grecs vers la