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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Seizieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome I): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794079]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49763#0422
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MOEURS ET USAGES

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apporter les choses dont ils manquent, qu’ils le
font roi. Ce Samon fit, dit-on , la guerre à Dagobert ;
et si le roi des Francs eut trois femmes , le nouveau
roi Slavon en eut quinze.
Maires du C’est sous ce Dagobert que commence l’autorité
naUis. jes maires du palais. Après lui viennent les rois
fainéans, la confusion, ledespotisme de ces maires.
C’est du temps de ces maires, au commencement du
huitième liècle , que les Arabes vainqueurs de FER.
pagne, pénètrent jusqu’à Toulouse , prennent la
Guienne, ravagent tout jusqu’à la Loire, et sont
prêts d’enlever les Gaules entières aux Francs qui
les avaient enlevées aux Romains.. Jugez en quel état
devaient être alors les peuples, l’église et les lois..
Le clergé Les évêques n’eurent aucune part au gouverne-
ordre^11 dans mentJu^clu’à Pepm ou Pzpzzz, père de Charles Martel,
rEtat que et grand-père de l’autre Pépin qui' se fit roi. Les
{gus Pepm. évêques n’assistaient point aux assemblées de la
nation franque. Ils étaient tous ou gaulois ou
italiens , peuples regardés comme serfs. En vain
l’évêque Remi, qui baptisa Clovis, avait écrit à ce
roi Sicambre cette fameuse lettre où l’on trouve ces.
Lettre re-mots: Gardez-vous bien fur^tout de prendre la préféance
isiarquabie. jur [£S é^ques ; prenez leurs confeils : tant que vous Jerez
en intelligence avec eux, votre adminifiration fera facile.
Ni" Clovis ni ses successeurs ne firent du clergé un
ordre de l’Etat. Le gouvernement ne fut que mili-
taire. On ne peut mieux le comparer qu’à celui
d’Alger et de Tunis, gouvernés par un chef et une
milice. Seulement les rois consultaient quelquefois
les évêques , quand ils avaient besoin d’eux.
AI ai s quand les majordomes, ou maires de cette
 
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