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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Seizieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome I): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794079]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49763#0440
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DE LA RELIGION

plus hardis en cela, et plus politiques que les
empereurs des Grecs, et que les rois de Lombardie,
qui se contentaient d’interposer leur autorité dans
les élections.
Gouverne- Les premières églises chrétiennes s’étaient gou-
nus’iquT?12' vernées en républiques sur le modèle des synagogues.
Ceux qui présidaient à ces assemblées avaient pris
insensiblement le titre d’évêque, d’un mot grec,
dont les Grecs appelaient les gouverneurs de leurs
colonies , et qui lignisie infpecteur. Les anciens
de ces assemblées se nommaient prêtres, d’un autre
mot grec qui signifie vieillard.
ratisie loi. Charlemagne dans sa vieillesse accorda aux évêques
un droit dont son propre fils devint la victime. Ils
firent accroire à ce prince que dans le code rédigé
sous Théodofe, une loi portait que si de deux séculiers
en procès , l’un prenait un évêque pour juge ,
l’autre était obligé de se soumettre à ce jugement
sans en pouvoir appeler. Cette loi , qui jamais
n’avait été exécutée , passe chez tous les critiques
pour supposée. C’est la dernière du code Théodo-
sien; elle est sans date , sans nom de consuls. Elle
a excité une guerre civile sourde entre les tribunaux
de la justice et les ministres du sanctuaire; mais
comme en ce temps-là tout ce qui n’était pas clergé
était en Occident d’une ignorance profonde , il faut
s’étonner qu’on n’ait pas donné encore plus d’empire
à ceux qui seuls étant un peu instruits, semblaient
seuls mériter de juger les hommes.
Moines riches. Ainsi que les évêques disputaient l’autorité aux
séculiers, les moines commençaient à la disputer
aux évêques, qui pourtant étaient leurs maîtres par
 
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