AUX Xe ET XIe SIECLES. 543
Ces violences réciproques étaient très-communes
dans toute l’Europe, où la violence tenait lieu
de loi.
Le respect pour Rome était alors si grand dans Etrange
cette anarchie universelle, que l’évêque sorti de sa RomTcontrs
prison , et le vicomte de Limoges allèrent tous deuxun seigneùr
de France à Rome plaider leur cause devant le papefianqais‘
Silvejfre II en plein consistoire. Le croira-t-on ? Ce
seigneùr fut condamné à être tiré à quatre chevaux ;
et la sentence eut été exécutée, s’il ne se fût évadé.
L’excès t'ommis par ce seigneùr , en fesant empri-
sormer un évêque qui n’était pas fon sujet, ses
remords , sa soumission pour Rome, la sentence
aussi barbare qu’absurde du consistoire, peignent
parfaitement le caractère de ces temps agrestes.
Au reste, ni le roi des Français Henri I fils de
Robert, ni Philippe I fils de Henri, ne furent connus
par aucun événement mémorable ; mais de leur
temps, leurs vassaux et arrière-vassaux conquirent
des royaumes.
Nous allons voir comment quelques aventuriers
de la province de Normandie, sans biens, sans
terres , et presque sans soldats , fondèrent la monar-
chie des deux Siciles, qui depuis fut un si grand
sujet de discorde entre les empereurs de la dynastie
de Suabe et les papes, entre les maisons d’Anjou et
d’Arragon , entre celles d’Autriche et de France.
Ces violences réciproques étaient très-communes
dans toute l’Europe, où la violence tenait lieu
de loi.
Le respect pour Rome était alors si grand dans Etrange
cette anarchie universelle, que l’évêque sorti de sa RomTcontrs
prison , et le vicomte de Limoges allèrent tous deuxun seigneùr
de France à Rome plaider leur cause devant le papefianqais‘
Silvejfre II en plein consistoire. Le croira-t-on ? Ce
seigneùr fut condamné à être tiré à quatre chevaux ;
et la sentence eut été exécutée, s’il ne se fût évadé.
L’excès t'ommis par ce seigneùr , en fesant empri-
sormer un évêque qui n’était pas fon sujet, ses
remords , sa soumission pour Rome, la sentence
aussi barbare qu’absurde du consistoire, peignent
parfaitement le caractère de ces temps agrestes.
Au reste, ni le roi des Français Henri I fils de
Robert, ni Philippe I fils de Henri, ne furent connus
par aucun événement mémorable ; mais de leur
temps, leurs vassaux et arrière-vassaux conquirent
des royaumes.
Nous allons voir comment quelques aventuriers
de la province de Normandie, sans biens, sans
terres , et presque sans soldats , fondèrent la monar-
chie des deux Siciles, qui depuis fut un si grand
sujet de discorde entre les empereurs de la dynastie
de Suabe et les papes, entre les maisons d’Anjou et
d’Arragon , entre celles d’Autriche et de France.