188 DE MAINFROI.
en état d'armer deux vaisseaux, et qui remercia le
S£ Père de sou dangereux présent.
12 54- Les dissensions inévitables entre Conrad roi alle-
mand , et Manfreddo italien, servirent mieux la cour
romaine que ne firent la politique et les malédictions
du pape. Conrad mourut, et on prétend , comme
je vous l’ai dit, qu’il mourut empoisonné. La cour
papale accrédita ce soupçon. Conrad saillait sa cou-
ronne de Naples à un enfant de dix ans ; c’est cet
infortuné Conradin, que nous verrons périr d’une fin
si tragique. Conradin était en Allemagne. Manfreddo
était ambitieux. Il fit courir le bruit que. Conradin
était mort , et se fit prêter serment comme à un
régent si Conradin était en vie, et comme à un roi
si ce fils de l’empereur n’était plus. Innocent avait
toujours pour lui dans le royaume la faction des
Guelfes, ce parti ennemi de la maison impériale , et
il avait encore pour lui ses excommunications. Il
se déclara lui-même roi des deux Siciles, et donna
Les papes des investitures. Voilà donc ensin les papes rois de ce
pou^eux Pays concluls Par des gentilshommes de Normandie,
les deux Mais cette royauté ne sut que passagère : le pape eut
Sieiks. une armée , mais il ne savait pas la commander ; il mit
et / ' 1
1254. un légat a la tete : Manfreddo avec ses mahometans , et
quelques barons peu scrupuleux, désit entièrement le
légat et l’armée pontificale.
Ce fut dans ces circonstances que le pape Innocent
1254, ne pouvant prendre pour lui le royaume de Naples,
se tourna enfin vers le comte d'Anjou frère de
S1 Louis, et lui offrit une couronne dont il n'avait
nul droit de disposer , et à laquelle le comte d'Anjou
n’avait nul droit de prétendre. Mais le pape mourut
en état d'armer deux vaisseaux, et qui remercia le
S£ Père de sou dangereux présent.
12 54- Les dissensions inévitables entre Conrad roi alle-
mand , et Manfreddo italien, servirent mieux la cour
romaine que ne firent la politique et les malédictions
du pape. Conrad mourut, et on prétend , comme
je vous l’ai dit, qu’il mourut empoisonné. La cour
papale accrédita ce soupçon. Conrad saillait sa cou-
ronne de Naples à un enfant de dix ans ; c’est cet
infortuné Conradin, que nous verrons périr d’une fin
si tragique. Conradin était en Allemagne. Manfreddo
était ambitieux. Il fit courir le bruit que. Conradin
était mort , et se fit prêter serment comme à un
régent si Conradin était en vie, et comme à un roi
si ce fils de l’empereur n’était plus. Innocent avait
toujours pour lui dans le royaume la faction des
Guelfes, ce parti ennemi de la maison impériale , et
il avait encore pour lui ses excommunications. Il
se déclara lui-même roi des deux Siciles, et donna
Les papes des investitures. Voilà donc ensin les papes rois de ce
pou^eux Pays concluls Par des gentilshommes de Normandie,
les deux Mais cette royauté ne sut que passagère : le pape eut
Sieiks. une armée , mais il ne savait pas la commander ; il mit
et / ' 1
1254. un légat a la tete : Manfreddo avec ses mahometans , et
quelques barons peu scrupuleux, désit entièrement le
légat et l’armée pontificale.
Ce fut dans ces circonstances que le pape Innocent
1254, ne pouvant prendre pour lui le royaume de Naples,
se tourna enfin vers le comte d'Anjou frère de
S1 Louis, et lui offrit une couronne dont il n'avait
nul droit de disposer , et à laquelle le comte d'Anjou
n’avait nul droit de prétendre. Mais le pape mourut