conseil du roi Philippe le bel dans les monnaies ,
excita une sédition dans Paris. Les templiers , qui
avaient en garde le trésor du roi , furent accules
d’avoir eu part à la mutinerie, et on a vu déjà que
Philippe le bel était implacable dans ses vengeances.
Templiers Les premiers accusateurs de cet ordre furent un
accuses. bourgeois de Béziers , nommé Squin de Florian , et
Noffb de Florentin, templier apostat, détenus tous
deux en prison pour leurs crimes. Ils demandèrent
à être conduits devant le roi , à qui seul ils vou-
laient révéler des choses importantes. S’ils n’avaient
pas su quelle était l’indignation du roi contre les
templiers, auraient-ils espéré leur grâce en les
accédant? Ils surent/écoutés. Le roi , sur leur dépo-
sition , ordonne à tous les baillis du royaume, à
tous les officiers, de prendre main-forte; leur
envoie un ordre cacheté , avec défense , sous peine
1309. de la vie , de l’ouvrir avant le 13 octobre. Ce jour
venu , chacun ouvre son ordre ; il portait de mettre
en prison tous les templiers. Tous sont arrêtés. Le
roi aussitôt fait saisir en son nom les biens des che-
valiers jusqu’à ce qu’on en dispose.
Il paraît évident que leur pei ce était résolue très-
long-temps avant cet éclat. L’accusation et l’empri-
sonnement sont de 1309, mais on a retrouvé des
lettres de Philippe le bel au comte de Flandre , datées
de Melun 1306, par lesquelles il le priait de se
joindre à lui pour extirper les templiers.
Templiers H fallait juger ce prodigieux nombre d’accusés.
interroges. pape Clément V, créature de Philippe, et qui
demeurait alors à Poitiers , se joint à lui après
quelques disputes sur le droit que l’Eglise avait
excita une sédition dans Paris. Les templiers , qui
avaient en garde le trésor du roi , furent accules
d’avoir eu part à la mutinerie, et on a vu déjà que
Philippe le bel était implacable dans ses vengeances.
Templiers Les premiers accusateurs de cet ordre furent un
accuses. bourgeois de Béziers , nommé Squin de Florian , et
Noffb de Florentin, templier apostat, détenus tous
deux en prison pour leurs crimes. Ils demandèrent
à être conduits devant le roi , à qui seul ils vou-
laient révéler des choses importantes. S’ils n’avaient
pas su quelle était l’indignation du roi contre les
templiers, auraient-ils espéré leur grâce en les
accédant? Ils surent/écoutés. Le roi , sur leur dépo-
sition , ordonne à tous les baillis du royaume, à
tous les officiers, de prendre main-forte; leur
envoie un ordre cacheté , avec défense , sous peine
1309. de la vie , de l’ouvrir avant le 13 octobre. Ce jour
venu , chacun ouvre son ordre ; il portait de mettre
en prison tous les templiers. Tous sont arrêtés. Le
roi aussitôt fait saisir en son nom les biens des che-
valiers jusqu’à ce qu’on en dispose.
Il paraît évident que leur pei ce était résolue très-
long-temps avant cet éclat. L’accusation et l’empri-
sonnement sont de 1309, mais on a retrouvé des
lettres de Philippe le bel au comte de Flandre , datées
de Melun 1306, par lesquelles il le priait de se
joindre à lui pour extirper les templiers.
Templiers H fallait juger ce prodigieux nombre d’accusés.
interroges. pape Clément V, créature de Philippe, et qui
demeurait alors à Poitiers , se joint à lui après
quelques disputes sur le droit que l’Eglise avait