REINE DE NAPLES. 261
que son neveu Brigano aura la principauté de
Capoue. Il excommunie, il dépose la reine Jeanne; Jeanne dé-
et pour mieux assurer la principauté de Capoue àposeeparun
sa famille , il donne tous les biens de l’Eglise aux
principales maisons napolitaines.
Le pape marche avec Durazzo vers Naples. L’or
et l’argent des églises fut employé à lever une armée.
La reine ne peut être secourue , ni par le pape
Clément qu’elle a reconnu, ni par le mari qu’elle a
choisi; à peine a-1-elle des troupes: elle appelle
contre l’ingrat Durazzo un frère de Charles V, roi de
France aussi du nom d'Anjou, elle l’adopte à la place
de Durazzo.
Ce nouvel héritier de Jeanne , Louis J Anjou , arrive
trop tard pour défendre sa bienfaitrice , et pour dif-
puter le royaume qu’on lui donne.
Le choix que la reine a fait de lui aliène encore
ses sujets. On craint de nouveaux étrangers. Le
pape et Charles Durazzo avancent. Othon de Brunfwick
rassemble à la hâte quelques troupes ; il est défait
et prisonnier.
Durazzo entre dans Naples : six galères que la
reine avait fait venir de son comté de Provence,
et qui mouillaient sous le château de l’œuf, lui furent
un secours inutile. Toutse fesait trop tard. La fuite
n’était plus praticable. Elle tombe dans les mains
de l’usurpateur. Ce prince , pour colorer sa barbarie,
se déclara le vengeur de la mort d’André. Il consulta
Louis de Hongrie qui, toujours inflexible, lui manda
qu’il fallait faire périr la reine de la même mort Jeanne
quelle avait donnée à son premier mari. Durazzo lafée‘
fit étouffer entre deux matelas. On voit par-tout
R 3 ’
que son neveu Brigano aura la principauté de
Capoue. Il excommunie, il dépose la reine Jeanne; Jeanne dé-
et pour mieux assurer la principauté de Capoue àposeeparun
sa famille , il donne tous les biens de l’Eglise aux
principales maisons napolitaines.
Le pape marche avec Durazzo vers Naples. L’or
et l’argent des églises fut employé à lever une armée.
La reine ne peut être secourue , ni par le pape
Clément qu’elle a reconnu, ni par le mari qu’elle a
choisi; à peine a-1-elle des troupes: elle appelle
contre l’ingrat Durazzo un frère de Charles V, roi de
France aussi du nom d'Anjou, elle l’adopte à la place
de Durazzo.
Ce nouvel héritier de Jeanne , Louis J Anjou , arrive
trop tard pour défendre sa bienfaitrice , et pour dif-
puter le royaume qu’on lui donne.
Le choix que la reine a fait de lui aliène encore
ses sujets. On craint de nouveaux étrangers. Le
pape et Charles Durazzo avancent. Othon de Brunfwick
rassemble à la hâte quelques troupes ; il est défait
et prisonnier.
Durazzo entre dans Naples : six galères que la
reine avait fait venir de son comté de Provence,
et qui mouillaient sous le château de l’œuf, lui furent
un secours inutile. Toutse fesait trop tard. La fuite
n’était plus praticable. Elle tombe dans les mains
de l’usurpateur. Ce prince , pour colorer sa barbarie,
se déclara le vengeur de la mort d’André. Il consulta
Louis de Hongrie qui, toujours inflexible, lui manda
qu’il fallait faire périr la reine de la même mort Jeanne
quelle avait donnée à son premier mari. Durazzo lafée‘
fit étouffer entre deux matelas. On voit par-tout
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