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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Septieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome II): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794087]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49764#0335
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ET D’EDOUARD. 3*5
Un roi de Chypre était venu solliciter cette ne pou-
entreprise contre les Turcs, répandus déjà dansvant payer ’
1 . 1 J x retourne a
1 Europe. Apparemment le roi Jean ne longeait qu’ a Londres, et.
quitter sa patrie ; mais au lieu d’aller faire ce voyage meurt'
chimérique contre les Turcs, n’ayant pas de quoi
payer le reste de sa rançon aux Anglais, il retourna
se mettre en otage à Londres à la place de son frère
et de ses enfans. Il y mourut, et sa rançon ne fut
pas payée. On disait, pour comble d’humiliation ,
qu’il n’était retourné en Angleterre que pour y voir
une femme dont il était amoureux à l’âge de cin-
quante-six ans.
La Bretagne , qui avait été la cause de cette guerre,
fut abandonnée à son sort. Le comte de Blois et le
comte de Montfort se disputèrent cette province.
Montfort, sorti de la prison de Paris , et Blois , sorti
de celle de Londres , décidèrent la querelle près
d’Avray en bataille rangée. Les Anglais prévalurent 1364.
encore. Le comte de Blois fut tué.
Ces temps de grossièreté , de séditions, de rapines chevalerie
et de meurtres , furent cependant le temps le plus
brillant de la chevalerie. Elle servait de contre-poids temps hop-
à la férocité générale des mœurs; nous en traiteronsnbles*
à part. L’honneur, la générosité, jointes à la galan-
terie , étaient ses principes. Le plus célèbre fait-
d’armes dans la chevalerie est le combat de trente
bretons contre vingt anglais, six bretons et quatre
allemands, quand la comtesse de Blois au nom de
son mari, et la veuve de Montfort au nom de son fils,
se fesaient la guerre en Bretagne. Le point d’honneur 1351.
fut le sujet de ce combat; car il fut résolu dans une
conférence tenue pour la paix. Au lieu de traiter }
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