ET DE L’ANGLETERRE. 333
l'événement ne les justifiaient. Il envoie un che» 1369.
valier et un juge de Toulouse citer le Prince noir à
comparaître devant lui dans la cour des pairs , et
à venir rendre compte de sa conduite. C’était agir
en juge souverain avec le vainqueur de son père
et de Ton grand-père , qui possédait la Guienne et
les lieux circonvoisms en souveraineté absolue par
le droit de conquête et par un traité solemnel. Non-
seulement on le cite comme un sujet, mais on 1370.
fait rendre un arrêt du parlement de Paris, par
lequel on confisque la Guienne, et tout ce qui
appartient en France à la maison A' Angleterre. L’usage
était de déclarer la guerre par un héraut d’armes,
et on envoie à Londres un valet de pied faire cett’e
cérémonie. Edouard n’était donc plus à craindre.
La valeur et l’habileté de Bertrand du Guefclin,
devenu connétable deFrance; et sur-tout le bon ordre
que Charles V avait mis à tout, anoblirent l’irré-
gularité de ces procédés , et firent voir que dans les
affaires publiques, où eji le profit, là esi la gloire -, comme
disait Louis XL
Le Prince noir mourant ne pouvait plus paraître en
campagne. Son père ne put lui envoyer que de faibles
secours. Les Anglais , auparavant victorieux dans
tous les combats, furent battus par-tout. Bertrand
du Guefclin, sans remporter de ces grandes victoires
telles que celles de Créci et de Poitiers, fit une
campagne entièrement semblable à celle qui dans
les derniers temps a fait passer le vicomte de Turenne
pour le plus grand général de l’Europe. Il tomba r-T^.
dans le Maine et dans l’Anjou sur les quartiers
des troupes anglaises, les défit toutes les unes après
l'événement ne les justifiaient. Il envoie un che» 1369.
valier et un juge de Toulouse citer le Prince noir à
comparaître devant lui dans la cour des pairs , et
à venir rendre compte de sa conduite. C’était agir
en juge souverain avec le vainqueur de son père
et de Ton grand-père , qui possédait la Guienne et
les lieux circonvoisms en souveraineté absolue par
le droit de conquête et par un traité solemnel. Non-
seulement on le cite comme un sujet, mais on 1370.
fait rendre un arrêt du parlement de Paris, par
lequel on confisque la Guienne, et tout ce qui
appartient en France à la maison A' Angleterre. L’usage
était de déclarer la guerre par un héraut d’armes,
et on envoie à Londres un valet de pied faire cett’e
cérémonie. Edouard n’était donc plus à craindre.
La valeur et l’habileté de Bertrand du Guefclin,
devenu connétable deFrance; et sur-tout le bon ordre
que Charles V avait mis à tout, anoblirent l’irré-
gularité de ces procédés , et firent voir que dans les
affaires publiques, où eji le profit, là esi la gloire -, comme
disait Louis XL
Le Prince noir mourant ne pouvait plus paraître en
campagne. Son père ne put lui envoyer que de faibles
secours. Les Anglais , auparavant victorieux dans
tous les combats, furent battus par-tout. Bertrand
du Guefclin, sans remporter de ces grandes victoires
telles que celles de Créci et de Poitiers, fit une
campagne entièrement semblable à celle qui dans
les derniers temps a fait passer le vicomte de Turenne
pour le plus grand général de l’Europe. Il tomba r-T^.
dans le Maine et dans l’Anjou sur les quartiers
des troupes anglaises, les défit toutes les unes après