PORTUGAL, 529
l’on n’en connaisse pas le maître. De telles supersti-.
tions sont bien aussi fortes que celles qu’on reproche
aux Hébreux. La sottise, la folie et les vices sont
par-tout une partie du revenu public.
La formule de l’absolution qu’on donne à ceux Bulle de u
qui ont acheté la bulle de la Cruzade n'est pas indigne CrilVde > re"
de ce tableau général des coutumes et des mœurs
des hommes : Par /’autorité de D I E U tout-puiflant, de
Sc Pierre et de Sc Paul , et de notre très-faint père le pape ,
à moi commife, je vous accorde la rémijpon de tous
vos péchés conférés, oubliés, ignorés, et des peines du
purgatoire.
La reine Isabelle, ou plutôt le cardinal Ximenès, Muiuimans
traita depuis les rnahométans comme les juifs ; on percutés,
en força un très-grand nombre à se faire chrétiens,
malgré la capitulation de Grenade, et on les brûla
quand ils retournèrent à leur religion. Autant de
musulmans que de juifs se réfugièrent en Afrique,
sans qu’on pùt plaindre ni ces Arabes qui avaient
si long-temps subjugué l’Espagne, ni ces Hébreux
qui l’avaient plus long-temps pillée.
Les Portugais sortaient alors de l’obscurité; et
malgré toute l’ignorance de ces temps-là, ils com-
mençaient à mériter alors une gloire aussi durable
que l’univers , par le changement du commerce du
monde qui fut bientôt le fruit de leurs découvertes.
Ce fut cette nation qui navigea la première des
nations modernes sur l’océan Atlantique. Elle n’a
dû qu’à elle seule le passage du cap de Bonne-Espé-
rance, au heu qüe les Espagnols durent à des
étrangers la découverte de l’Amérique. Mais c’est à
un seul homme, à l’infant dom Henri, que les Portugais
EJJaiJur les mœurs, etc. Tome IL L 1
l’on n’en connaisse pas le maître. De telles supersti-.
tions sont bien aussi fortes que celles qu’on reproche
aux Hébreux. La sottise, la folie et les vices sont
par-tout une partie du revenu public.
La formule de l’absolution qu’on donne à ceux Bulle de u
qui ont acheté la bulle de la Cruzade n'est pas indigne CrilVde > re"
de ce tableau général des coutumes et des mœurs
des hommes : Par /’autorité de D I E U tout-puiflant, de
Sc Pierre et de Sc Paul , et de notre très-faint père le pape ,
à moi commife, je vous accorde la rémijpon de tous
vos péchés conférés, oubliés, ignorés, et des peines du
purgatoire.
La reine Isabelle, ou plutôt le cardinal Ximenès, Muiuimans
traita depuis les rnahométans comme les juifs ; on percutés,
en força un très-grand nombre à se faire chrétiens,
malgré la capitulation de Grenade, et on les brûla
quand ils retournèrent à leur religion. Autant de
musulmans que de juifs se réfugièrent en Afrique,
sans qu’on pùt plaindre ni ces Arabes qui avaient
si long-temps subjugué l’Espagne, ni ces Hébreux
qui l’avaient plus long-temps pillée.
Les Portugais sortaient alors de l’obscurité; et
malgré toute l’ignorance de ces temps-là, ils com-
mençaient à mériter alors une gloire aussi durable
que l’univers , par le changement du commerce du
monde qui fut bientôt le fruit de leurs découvertes.
Ce fut cette nation qui navigea la première des
nations modernes sur l’océan Atlantique. Elle n’a
dû qu’à elle seule le passage du cap de Bonne-Espé-
rance, au heu qüe les Espagnols durent à des
étrangers la découverte de l’Amérique. Mais c’est à
un seul homme, à l’infant dom Henri, que les Portugais
EJJaiJur les mœurs, etc. Tome IL L 1