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https://doi.org/10.11588/diglit.49764#0561
EN ITALIE. 551
Le pape , par un enchaînement d’événemens
extraordinaires, avait entre ses mains Zizim ou Gem,
frère de Bajazet. Voici comment ce fils Bq Mahomet II
était tombé entre les mains du pape.
Zizim chéri des Turcs avait disputé l’empire à Le frère du
Bajazet qui en était haï. Mais malgré les vœux des*raild Turc
' . .. • , , • TA r JT A • *. hvréaupape
peuples il avait ete vaincu. Dans la dilgrace il eut par ie roi de
recours aux chevaliers de Rhodes , qui sont aujour-France-
d’hui les chevaliers de Malthe , auxquels il avait
envoyé un ambafîadeur. On le reçut d’abord comme
un prince à qui on devait l’hospitalité, et qui pou-
vait être utile ; mais bientôt après on le traita en
prisonnier. Bajazet payait quarante mille sequins par
an aux chevaliers, pour ne pas laitier retourner Zizim
en Turquie. Les chevaliers le menèrent en France
dans une de leurs commanderies du Poitou, appelée
le Bourgneuf. Charles VIII reçut à la fois un ambas»
sadeur de Bajazet et un nonce du pape Innocent VIII,
prédécesseur B!Alexandre , au sujet de ce précieux
captif. Le sultan le redemandait ; le pape voulait
l’avoir comme un gage de la sureté de l’Italie contre
les Turcs. Charles envoya Zizim au pape. Le pontife
le reçut avec toute la splendeur que le maître de
Rome pouvait asfecter avec le frère du maître de
Constantinople. On voulut l’obliger à baiser les
pieds du pape ; mais Bozzo , témoin oculaire , assure
que le turc rejeta cet abaissement avec indignation.
Raid Jove dit cgi Alexandre VI, par un traité avec le
sultan, marchanda la mort de Zizim. Le roi de France, Mort du
qui dans des projets trop vastes, assuré de la con-frèr« du
quête de Naples, se ssattait d’être redoutable à Bajazet,siaild Turc'
voulut avoir ce frère malheureux. Le pape, sélon
M m 4
Le pape , par un enchaînement d’événemens
extraordinaires, avait entre ses mains Zizim ou Gem,
frère de Bajazet. Voici comment ce fils Bq Mahomet II
était tombé entre les mains du pape.
Zizim chéri des Turcs avait disputé l’empire à Le frère du
Bajazet qui en était haï. Mais malgré les vœux des*raild Turc
' . .. • , , • TA r JT A • *. hvréaupape
peuples il avait ete vaincu. Dans la dilgrace il eut par ie roi de
recours aux chevaliers de Rhodes , qui sont aujour-France-
d’hui les chevaliers de Malthe , auxquels il avait
envoyé un ambafîadeur. On le reçut d’abord comme
un prince à qui on devait l’hospitalité, et qui pou-
vait être utile ; mais bientôt après on le traita en
prisonnier. Bajazet payait quarante mille sequins par
an aux chevaliers, pour ne pas laitier retourner Zizim
en Turquie. Les chevaliers le menèrent en France
dans une de leurs commanderies du Poitou, appelée
le Bourgneuf. Charles VIII reçut à la fois un ambas»
sadeur de Bajazet et un nonce du pape Innocent VIII,
prédécesseur B!Alexandre , au sujet de ce précieux
captif. Le sultan le redemandait ; le pape voulait
l’avoir comme un gage de la sureté de l’Italie contre
les Turcs. Charles envoya Zizim au pape. Le pontife
le reçut avec toute la splendeur que le maître de
Rome pouvait asfecter avec le frère du maître de
Constantinople. On voulut l’obliger à baiser les
pieds du pape ; mais Bozzo , témoin oculaire , assure
que le turc rejeta cet abaissement avec indignation.
Raid Jove dit cgi Alexandre VI, par un traité avec le
sultan, marchanda la mort de Zizim. Le roi de France, Mort du
qui dans des projets trop vastes, assuré de la con-frèr« du
quête de Naples, se ssattait d’être redoutable à Bajazet,siaild Turc'
voulut avoir ce frère malheureux. Le pape, sélon
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