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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Septieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome II): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794087]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49764#0564
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554 CHARLES VIII
après l’avoir quittée. Tel sut, ou son aveuglement,
ou son mépris pour les Napolitains, ou plutôt son
impuissance, qu’il ne lailsa que quatre à cinq mille
français pour conserver sa conquête ; et il se trompa
au point de croire que des seigneurs du pays com-
blés de ses bienfaits soutiendraient son parti pendant
son absence.
Chassé Dans son retour auprès de Plaisance, vers le
d Italie. -village çjg Fornovo, que nous nommons Fornoue ,
rendu célèbre par cette journée, il trouve l’armée
des confédérés forte d’environ trente mille hommes.
Il n’en avait que huit mille. , S’il était battu, il
perdait la liberté ou la vie ; s’il battait, il ne gagnait
que l’avantage de la retraite. On vit alors ce qu’il
eût fait dans cette expédition, si la prudence avait
sécondé le courage. Les Italiens ne tinrent pas long-
I49 5- temps devant lui. Il ne perdit pas deux cents
hommes. Les alliés en perdirent quatre mille. Tel
ell d’ordinaire l’avantage d’une troupe aguerrie qui
combat avec son roi contre une multitude merce-
naire. Guicciardino dit que depuis quelques siècles
les Italiens n’avaient jamais donné une bataille si
sanglante. Les Vénitiens comptèrentpour une victoire
d’avoir dans ce combat pillé quelques bagages du
roi. On porta sa tente en triomphe dans Venise.
Charles VIII ne vainquit que pour s’en retourner en
France , lailsant encore la moitié de sa petite armée
près de Novare dans le Milanais , où le duc Orléans
fut bientôt assiégé , et dont il fut obligé de sortir
avec les relies d’une garnison exténuée de misère et
de faim.
Les ligués pouvaient encore l’attaquer avec un
 
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