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D’ALEXANDRE VI
l’opinion. Si Céfiar Borpia fût mort avant Alexandre VI
du poison qu’on prétend qu’ils préparèrent à des
cardinaux et qu’ils burent l’un et l’autre, il ne
faudrait pas s’étonner que Borgia en mourant eût
demandé une indulgence plénière au pontife son
père.
Excès de Alexandre VI dans le même temps se saisisisait des
cruauté etamis de ces infortunés, et les fesait étrangler au
d’infamie. , , p °
chateau cv Ange. (juicciardino croit que le seigneur de
Farneza, nommé Asior, jeune homme d’une grande
beauté, livré au bâtard du pape , fut forcé de servir
à ses plaisirs, et envoyé ensuite avec son frère naturel
au pape , qui les fit périr tous deux par la corde.
Le roi de France, père de son peuple, et honnête
homme chez lui, favorisait en Italie ces crimes qu’il
aurait punis dans son royaume. Il s’en rendait le
complice ; il abandonnait au pape ces victimes, poui
être sécondé par lui dans sa conquête de Naples.
Ce qu’on appelle la politique, l’intérêt d’Etat, le
rendit injuste en faveur A Alexandre VI. Quelle poli-
tique , quel intérêt d’Etat, de séconder les atrocités
d’un scélérat qui le trahit bientôt après ! Et comment
les hommes sont gouvernés! Un pape, et son bâtard
qu’on avait vu archevêque , souillaient l'Italie de
tous les crimes ; un roi de France, qu’on a nommé
père du peuple, les sécondait; et les nations hébé-
tées demeuraient dans le silence.
La destinée des Français, qui était de conquérir
Naples, était aussi d’en être chassés. Ferdinand le
catholique ou le perfide , qui avait trompé le dernier
roi de Naples son parent, ne fut pas plus fidèle à
Louis XII. Il fut bientôt d’accord avec Alexandre VI
pour ôter au roi de France son partage.
D’ALEXANDRE VI
l’opinion. Si Céfiar Borpia fût mort avant Alexandre VI
du poison qu’on prétend qu’ils préparèrent à des
cardinaux et qu’ils burent l’un et l’autre, il ne
faudrait pas s’étonner que Borgia en mourant eût
demandé une indulgence plénière au pontife son
père.
Excès de Alexandre VI dans le même temps se saisisisait des
cruauté etamis de ces infortunés, et les fesait étrangler au
d’infamie. , , p °
chateau cv Ange. (juicciardino croit que le seigneur de
Farneza, nommé Asior, jeune homme d’une grande
beauté, livré au bâtard du pape , fut forcé de servir
à ses plaisirs, et envoyé ensuite avec son frère naturel
au pape , qui les fit périr tous deux par la corde.
Le roi de France, père de son peuple, et honnête
homme chez lui, favorisait en Italie ces crimes qu’il
aurait punis dans son royaume. Il s’en rendait le
complice ; il abandonnait au pape ces victimes, poui
être sécondé par lui dans sa conquête de Naples.
Ce qu’on appelle la politique, l’intérêt d’Etat, le
rendit injuste en faveur A Alexandre VI. Quelle poli-
tique , quel intérêt d’Etat, de séconder les atrocités
d’un scélérat qui le trahit bientôt après ! Et comment
les hommes sont gouvernés! Un pape, et son bâtard
qu’on avait vu archevêque , souillaient l'Italie de
tous les crimes ; un roi de France, qu’on a nommé
père du peuple, les sécondait; et les nations hébé-
tées demeuraient dans le silence.
La destinée des Français, qui était de conquérir
Naples, était aussi d’en être chassés. Ferdinand le
catholique ou le perfide , qui avait trompé le dernier
roi de Naples son parent, ne fut pas plus fidèle à
Louis XII. Il fut bientôt d’accord avec Alexandre VI
pour ôter au roi de France son partage.