FRANÇOIS I.
137
de tous ceux qui servirent la fortune de Clv.rlcs-
Ouint. Il avait eu la gloire de battre les galères
devantNaples, quand il était amiral de François I,
et que Gènes, sa patrie, était encore sous là domi-
nation de la France. Il se crut ensui te obligé , comme
le connétable de Bourbon , par des intrigues de cour ,
de passer au service de l’empereur. Il défit plusieurs
fois les flottes de Soliman 3 mais ce qui lui sit le plus
d’honneur, ce fut de rendre la liberté à sa patrie,
dont Charles-Quint lui permettait d’être souverain. 11
préséra le titre de restaurateur à celui de maître. Tl
établit le gouvernement tel qu’il subsisle aujourd lu a ,
et vécut jusqu’à quatre-vingt-quatorze ans 1 homme
le plus considéré de l’Europe. Gènes lui éleva une
statue comme au libérateur de la patrie.
Cependant le comte d Englucn répare l’asfront cérsoies.
de Nice par la victoire qu’il emporte a Cérisoles I5 44-
dans le Piémont sur le marquis del Vaf'ro : jamais
victoire ne fut plus complète. Quel fruit retira-t-on
de cette glorieuse journée ? Aucun. C’était le sc. t
des Français de vaincre inutilement en Italie. - s
journées d’Agnadel , deFornoue, de Ravenne , de
Alarignan, de Cérisoles, en sont des témoignages
immortels.
Le roi d’Angleterre Henri VIII, par une fatalité
inconcevable s'alliait contre la France avec ce même
empereur dont il avait répudié la tante si honteuse-
ment, et dont il avait déclaré la consine bâtarde, avec
ce même empereur qui avait forcé le pape Clément l II
à l’excommunier. Les princes oublient les injures
comme les bienfaits , quand l'intérêt parle ; mais il
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de tous ceux qui servirent la fortune de Clv.rlcs-
Ouint. Il avait eu la gloire de battre les galères
devantNaples, quand il était amiral de François I,
et que Gènes, sa patrie, était encore sous là domi-
nation de la France. Il se crut ensui te obligé , comme
le connétable de Bourbon , par des intrigues de cour ,
de passer au service de l’empereur. Il défit plusieurs
fois les flottes de Soliman 3 mais ce qui lui sit le plus
d’honneur, ce fut de rendre la liberté à sa patrie,
dont Charles-Quint lui permettait d’être souverain. 11
préséra le titre de restaurateur à celui de maître. Tl
établit le gouvernement tel qu’il subsisle aujourd lu a ,
et vécut jusqu’à quatre-vingt-quatorze ans 1 homme
le plus considéré de l’Europe. Gènes lui éleva une
statue comme au libérateur de la patrie.
Cependant le comte d Englucn répare l’asfront cérsoies.
de Nice par la victoire qu’il emporte a Cérisoles I5 44-
dans le Piémont sur le marquis del Vaf'ro : jamais
victoire ne fut plus complète. Quel fruit retira-t-on
de cette glorieuse journée ? Aucun. C’était le sc. t
des Français de vaincre inutilement en Italie. - s
journées d’Agnadel , deFornoue, de Ravenne , de
Alarignan, de Cérisoles, en sont des témoignages
immortels.
Le roi d’Angleterre Henri VIII, par une fatalité
inconcevable s'alliait contre la France avec ce même
empereur dont il avait répudié la tante si honteuse-
ment, et dont il avait déclaré la consine bâtarde, avec
ce même empereur qui avait forcé le pape Clément l II
à l’excommunier. Les princes oublient les injures
comme les bienfaits , quand l'intérêt parle ; mais il