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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Huitieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome III): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794095]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49765#0304
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DE L’INDE.

tant de divinités subalterneç , le peuple avait honoré
ces divinités par tant de superstitions , et avait étouffé
la vérité par tant de fables qu’on ne pouvait plus
distinguer à la fin ce qui était digne de respect, et ce
qui méritait le mépris.
Différens V ous ne perdrez point un temps précieux à recher-
h nXeTe- cher toutesIes sectes qui partagent l’Inde. Les erreurs
ligion. se subdivisent en trop de manières. Il est d’ailleurs
vraisemblable que nos voyageurs ont pris quelque-
fois des rites dissérens pour des sectçs opposées ; il est
aisé de s’y méprendre. Chaque collège de prêtres dans
1 ancienne Grèce , et dans l’anciepne Rome , avait ses
cérémonies et ses sacrifices. On ne vénérait point
Hercule comme Apollon^ ni Junpn comme Venus : tous
ces différens cultes appartenaient pourtant à la même
religion.
Nos peuples occidentaux ont fait éclater dans
toutes ces découvertes une grande supériorité d’esprit
et de courage sur les nations orientales. Nous nous
sournies établis chez elles, et très-souvent malgré
leur résistance. Nous avons appris leurs langues;
nous leur avons enseigné quelques-uns de nos arts.
Riais la nature leur avait donné sur nous un avan-
tage qui balance tous les nôtres c’est qu’elles
n avaient nul besom de nous , et que nous avions
besoin d’elles.
 
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