326 CONQUETE DU MEXIQUE.
pierreries, d’ouvrages d’or, et de tout ce que l’in-
dustrie de plusieurs siècles avait fabriqué de plus
rare. Cortez en mit à part le cinquième pour son
maître, prit un cinquième pour lui, et destribua le
reste à ses soldats.
Cbrzqmaî- On peut compter parmi les plus grands prodiges,
tre du Mexi-qUe ]es conquérans de ce nouveau monde se déchi-
. que avec cinq 1 / A , .
cents honorant eux-memes , les conquêtes n en lounnrent pas.
Jamais le vrai ne fut moins vraisemblable. Tandis
que Cortez était prêt de subjuguer l’empire du
Mexique avec cinq cents hommes qui lui reliaient,
le gouverneur de Cuba, Velafquez, plus offensé delà
gloire de Cortez son lieutenant que de son peu de
soumission , envoie presque toutes ses troupes, qui
consistaicnt en huit cents fantassîns , quatre-vingts
cavaliers bien montés , et deux petites pièces de
canon, pour réduire Cortez, le prendre prisonnier,
et poursuivre le cours de ses victoires. Cortez ayant
d’un côté mille espagnols à combattre; et le continent
à retenir dans la soumission , laissa quatre-vingts
hommes pour lui répondre de tout le Mexique, et
marcha suivi du reste contre ses compatriotes. Il en
défait une partie, il gagne l’autre. Enfin cette armée
qui venait pour le détruire se range sous ses dra-
peaux , et il retourne au Mexique avec elle.
L’empereur L’empereur était toujours en prison dans sa capi-
du Mexique taje parcJé par quatre-vingts soldats. Celui qui les
pnsbnmer ’ ° r 1 , i c i • •
des Espa. commandait, nomme Atvaredo, lur un bruit vrai ou
guois, et.tué£aux qUe |es Mexicains conspiraient pour délivrer
“s sujets’leur maître , avait pris le temps d’une fête , où deux
mille des premiers seigneurs étaient plongés dans
l’ivresse de leurs liqueurs fortes : il fond sur eux avec
pierreries, d’ouvrages d’or, et de tout ce que l’in-
dustrie de plusieurs siècles avait fabriqué de plus
rare. Cortez en mit à part le cinquième pour son
maître, prit un cinquième pour lui, et destribua le
reste à ses soldats.
Cbrzqmaî- On peut compter parmi les plus grands prodiges,
tre du Mexi-qUe ]es conquérans de ce nouveau monde se déchi-
. que avec cinq 1 / A , .
cents honorant eux-memes , les conquêtes n en lounnrent pas.
Jamais le vrai ne fut moins vraisemblable. Tandis
que Cortez était prêt de subjuguer l’empire du
Mexique avec cinq cents hommes qui lui reliaient,
le gouverneur de Cuba, Velafquez, plus offensé delà
gloire de Cortez son lieutenant que de son peu de
soumission , envoie presque toutes ses troupes, qui
consistaicnt en huit cents fantassîns , quatre-vingts
cavaliers bien montés , et deux petites pièces de
canon, pour réduire Cortez, le prendre prisonnier,
et poursuivre le cours de ses victoires. Cortez ayant
d’un côté mille espagnols à combattre; et le continent
à retenir dans la soumission , laissa quatre-vingts
hommes pour lui répondre de tout le Mexique, et
marcha suivi du reste contre ses compatriotes. Il en
défait une partie, il gagne l’autre. Enfin cette armée
qui venait pour le détruire se range sous ses dra-
peaux , et il retourne au Mexique avec elle.
L’empereur L’empereur était toujours en prison dans sa capi-
du Mexique taje parcJé par quatre-vingts soldats. Celui qui les
pnsbnmer ’ ° r 1 , i c i • •
des Espa. commandait, nomme Atvaredo, lur un bruit vrai ou
guois, et.tué£aux qUe |es Mexicains conspiraient pour délivrer
“s sujets’leur maître , avait pris le temps d’une fête , où deux
mille des premiers seigneurs étaient plongés dans
l’ivresse de leurs liqueurs fortes : il fond sur eux avec