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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Oth.]; Haas, Wilhelm [Oth.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Huitieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome III): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794095]

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.49765#0412
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DE LA PERSE.

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d’anciens Perses ignicoles, qui ne furent chassés de
la capitale que sous le règne de Sha-Abb'as. Us étaient
répandus sur les frontières, et particulièrement dans
l’ancienne Assyrie , partie de l’Arménie haute où
réside encore leur grand-prêtre. Plusieurs familles
de ces dix tribus et demie , de ces juifs samaritains
transportés par Salmanazar du temps d'Oféc , subsis-
taient encore en Perse , et il y avait au temps dont
je parle près de dix mille familles des tribus de
Juda, de Lcvi et de Benjamin, emmenées de Jérusalcm
avec Scdécias leur roi, par NabuchodonoJ.or, et qui ne
revinrent point avec Esdras et Néhémie.
Quelques sabéens disciples de Se Jcan-Baptifte ,
desquels on a déjà parlé , étaient répandus vers le
- golfe persique. Les chrétiens arméniens du rite grec
fesaient le plus grand nombre ; les nestoriens com-
posaient le plus petit ; les indiens de la religion des
bramins remplissaient Ispahan ; on en comptait plus
de vingt mille. La plupart étaient de ces banians
qui du cap de Comorin jusqu’à la mer Caspienne
vont trafiquer avec vingt nations , sans être jamais
mêlés à aucune.
Enfin toutes ces religions étaient vues de bon
œil en Perse, excepté la secte d'Omar, qui était celle
de leurs ennemis. C’est ainsi que le gouvernement
d’Angleterre admet toutes les sectes , et tolère à
peine le catholicisme qu’il redoute.
L’empire persan craignait avec raison la Turquie,
à laquelle il n’est comparable ni par la population t
ni par l’étendue. La terre n’y est pas si fertile , et la
mer lui manquait. Le port d’Ormus ne lui appar-
tenait point alors. Les Portugais s’en étaient emparés
 
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