Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Huitieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome III): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794095]

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.49765#0544
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
534

DE LA FRANCE

sur-tout depuis la S1 Barthelemi, formé le desscin de
s’ériger en république.
Henri iv Le roi de Navarre , qui fut depuis Henri IV, et
chef du parti ]e prjnce Henri de Condé fils de Louis alsassiné à
calvTUiste. 7 1 , . . .
Jarnac, étaient les chefs du parti; mais ils avaient
été retenus prisonniers à la cour depuis le temps
des massacres. Charles IX leur avait proposé l’alter-
native d un changement de religion ou de la mort.
Les princes, en qui la religion n’est presque jamais
que leur intérêt, se résolvent rarement au martyre.
Henri de Navarre, et Henri de Condé s’étaient faits
catholiques; mais vers le temps de la mort de Charles IX,
Condé évadé de pnson avait abjuré l’Eglise romaine
à Strasbourg, et réfugié dans le Palatinat, il ména-
geait chez les allemands des secours pour son parti,
à l’exemple de son père.
Henri III Henri III, en revenant en France , pouvait la
revient en rétablir : elle était sanglante , déchirée , mais non
démembrée. Pignerol , le marquisat de Saluces , et
par conséquent les portes de l’Italie , étaient encore
a elle. LTne administration tolérable peut guérir en
peu d’années les plaies d’un royaume dont le terrain
est fertile et les habitansindustrieux. Henri de Navarre
était toujours entre les mains de la reine-mère,
déclarée régente par Charles IX jusqu’au retour du
nouveau roi. Les protestans ne demandaient que la
sureté de leurs biens et de leur religion ; et leur projet
de former une république ne pouvait prévaloir contre
l’autorité souveraine , déployée sans faiblesse et sans
excès. Il eût été aisé de les contenir. Tel avait tou-
jours été 1 avis des plus sages têtes, d’un chancelier
de l'Hofpital , d’un lJaul de Foix, d’un Chrijlophe de
 
Annotationen