SOUS HENRI III. 541
sulmine contre le roi de Navarre et le prince de Sixte-Quint
Condé cette fameuse bulle, dans laquelle il les appelle ^c0™^"gie
génération bâtarde et déteflable delà mai sonde Bourbon:
il les déclare déchus de tout droit, de toute succes-
sion. La ligue fait valoir la bulle, et force le roi à
poursuivre son beau-frère qui voulait le recourir, et
à séconder le duc de Gaife , qui le détrônait avec
respect. C’est la neuvième guerre civile depuis la
mort de François II.
Henri IF ( car il faut déjà l’appeler ainsi, puisque
ce nom est si célèbre et si cher, et qu’il est devenu
un nom propre) Henri IV eut à combattre à la fois
le roi de France, Marguerite sa propre femme et la
ligue. Marguerite, en se déclarant contre son époux,
rappelait ces anciens temps de barbarie , où les
excommunications rompaient tous les liens de la
société , et rendaient un prince exécrable à ses
proches. Ce prince se fit connaître dès-lors pour
un grand-homme , en bravant le pape jusque dans
Rome , en y fesant afficher dans les carrefours un
démenti formel à Sixte-Quint, et en appelant à la cour
des pairs de cette bulle.
Il n’eut pas grande peine à empêcher son impru- Coiitsas.
dente femme de se saisir de l’Agénois,dont elle voulut
s’emparer; et quant à l’armée royale qu’on envoya
contre lui sous les ordres du duc de Joyeufe, tout
le monde sait comment il la vainquit à Coutras, Octobre
combattant en soldat à la tête de ses troupes , fesant 1 $ 8 ‘•
des prisonniers de sa main , et montrant après la
victoire autant d’humanité et de modestie que de
valeur pendant la bataille.
Cette journée lui fit plus de réputation qu’elle
sulmine contre le roi de Navarre et le prince de Sixte-Quint
Condé cette fameuse bulle, dans laquelle il les appelle ^c0™^"gie
génération bâtarde et déteflable delà mai sonde Bourbon:
il les déclare déchus de tout droit, de toute succes-
sion. La ligue fait valoir la bulle, et force le roi à
poursuivre son beau-frère qui voulait le recourir, et
à séconder le duc de Gaife , qui le détrônait avec
respect. C’est la neuvième guerre civile depuis la
mort de François II.
Henri IF ( car il faut déjà l’appeler ainsi, puisque
ce nom est si célèbre et si cher, et qu’il est devenu
un nom propre) Henri IV eut à combattre à la fois
le roi de France, Marguerite sa propre femme et la
ligue. Marguerite, en se déclarant contre son époux,
rappelait ces anciens temps de barbarie , où les
excommunications rompaient tous les liens de la
société , et rendaient un prince exécrable à ses
proches. Ce prince se fit connaître dès-lors pour
un grand-homme , en bravant le pape jusque dans
Rome , en y fesant afficher dans les carrefours un
démenti formel à Sixte-Quint, et en appelant à la cour
des pairs de cette bulle.
Il n’eut pas grande peine à empêcher son impru- Coiitsas.
dente femme de se saisir de l’Agénois,dont elle voulut
s’emparer; et quant à l’armée royale qu’on envoya
contre lui sous les ordres du duc de Joyeufe, tout
le monde sait comment il la vainquit à Coutras, Octobre
combattant en soldat à la tête de ses troupes , fesant 1 $ 8 ‘•
des prisonniers de sa main , et montrant après la
victoire autant d’humanité et de modestie que de
valeur pendant la bataille.
Cette journée lui fit plus de réputation qu’elle