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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Dix-Huitieme = Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations, Tome III): Essai Sur Les Moeurs Et L'Esprit Des Nations — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794095]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49765#0372
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$6z possessions anglaises
et des événemens qui se perdent dans l’histoire de
l’univers. Mais enfin, ces pays, qu’on peut à peine
apercevoir dans une mappemonde, produisirent en
France une circulation annuelle d’environ soixante
millions de marchandises. Ce commerce n’enrichit
point un pays, bien au contraire il fait périr des
hommes, il cause des naufrages : il n’est pas sans
doute un vrai bien ; mais les hommes s’étant fait
des nécessités nouvelles, il empêche que la France
n’achète chèrement de l’étranger un snperssu devenu
nécessaire.
CHAPITRE CLIII.
Des pojjessioiis des Anglais et des Hollandais, en
Amérique.
E s Anglais étant nécessairement plus adonnés
que les Français à la marine, puisqu’ils habitent une
île , ont eu dans l’Amérique septentrionale de bien
meilleurs établissemens que les Français. Ils polsè-
dent six cents lieues communes de côtes, depuis la
Caroline jusqu’à cette baye d’Hudson, par laquelle
on a cru en vain trouver unpassagequi pût conduire
jusqu aux mers du Sud et du Japon. Leurs colonies
n approchent pas des riches contrées de l’Amérique
espagnole : les terres de l’Amérique anglaise ne
produisent, du moins jusqu’à présent, ni argent, ni
or , ni indigo , ni cochenille , ni pierres précieuses ,
ni bois de teinture ; cependant elles ont procuré
d allez grands avantages. Les polsessions anglaises
 
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