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406 BOMBARDEMENT
souvent appelé au conseil de marine , même en pré-
sence du roi. C’était par les soins et sur les lumières
de Renaud, que l’on suivait depuis peu une méthode
plus régulière et plus facile pour la construction des
vailseaux. Il osa proposer dans le conseil de bom-
barder Alger avec une ssotte. On n’avait pas d’idée
que les mortiers à bombes pulsent n’être pas posés sur
un terrain solide. Laproposition révolta. Il essuya les
contradictions et les railleries que tout inventeur doit
attendre ; mais sa fermeté , et cette éloquence qu’ont
d’ordinaire les hommes vivement frappés de leurs
inventions, déterminèrent le roi à permettre l’essai
de cette nouveauté.
lesAigériens Renaud fit construire cinq vailseaux plus petits que
punis, et pasjes vai[seaux ordinaires , mais plus forts de bois , sans
ponts , avec un faux tillac a fond de cale, sur lequel
on maçonna des creux où l’on mit les mortiers. Il
partit avec cet équipage sous les ordres du vieux
Du-Quêne, qui était chargé de l’entreprise , et n’en
attendait aucun succès. Du-Qaêne et les Algériens
surent étonnés de l’effet des bombes. Une partie de
38 octobre la ville fut écrasée et consumée : mais cet art, porté
i68i. bientôt chez les autres nations , ne servit qu’à multi-
plier les.calamités humaines, et fut plus d’une fois
redoutable à la France où il fut inventé (19).
La marine ainsi perfectionnée en peu d’années était
( 19) Cet appareil est plus essrayant que l’effet n’en est terrible. Les
bombes sont mal ajustées; les bâtiniens qui les portent manœuvrent mal,
sont aisément désemparés , le feu y prend fréquemment, et les frais de
ces arméniens excèdent de beaucoup le dommage qu’ils peuvent catiser.
On prétend que le dei d’Alger ayant su ce que l’expédition de Du- Quene,
avait coûté à Louis XIV : 11 n’avait qu’à m’en donner la moitié, diç-il»
j'aurais brûlé la ville toute entière^
 
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